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mabulle
Bipote Turquoise

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Inscrit le: 17 Juin 2009
Messages: 279

MessagePosté le: Mer 19 Juin 2013 - 20:33    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

J'ai toujours eu cette certitude, depuis 30 ans qu'à commencé ma maladie, que ça ne se terminerai pas bien.

Je ne suis pas défaitiste, je me suis battue durant ces 30 longues années. J'ai lutté, longtemps, avec espoir, avec une force qu'on ne peut imaginer. J'ai pris les médicaments qu'on me disait de prendre, j'ai fait toutes les thérapies, j'ai survécu à toutes ces hospitalisations.

J'ai vraiment fait tout ce que j'ai pu. Je me suis vraiment battue.

J'ai eu quelques années sympas, j'étais stable sous tégretol, et avec des règles de vie très strictes j'ai réussi à construire quelques petites choses.
J'ai trouvé du travail et j'ai très vite progressé, jusqu'à un poste à responsabilité. J'avais des amis, j'ai pu quitter mon studio microscopique pour un deux pièces. Pas de vie sentimentale, mais bon...

De toutes façons, tomber amoureuse me rend complètement barge. Plus je suis amoureuse, plus je déraille. À chaque fois, ça se termine mal. Alors, il y a 10 ans, j'ai fait une croix sur ma vie amoureuse. C'est le premier pan de ma vie que j'ai perdu. Ça peut sembler être un abandon facile, mais ça n'est pas le cas. Prendre cette décision à été extrêmement dur.

Et puis j'ai eu de nouveaux problèmes de santé, neurologiques, sans lien avec les problèmes psy. On m'a mise sous antidépresseurs pour lutter contre la douleur. Je passe sur les détails, mais 6 ans plus tard j'y étais encore. Mais je me suis surtout retrouvée en état mixte permanent. J'ai perdu mon job, dépensé toutes mes économies et l'héritage de mon grand père dans mes périodes hautes, et les amis se sont lassés de mon humeur très instable. Et pour arranger le tout, j'ai pris 45 kilos.
Je me suis réveillée un jour, j'avais tout perdu.

Aujourd'hui, plus d'antidépresseurs, du tout. Mon humeur est mieux, mais les états mixtes reviennent régulièrement.

Les antipsychotiques m'assomment. Je n'arrive plus à penser. Je suis tout le temps crevée.
Mes problèmes neuro m'apportent les douleurs en prime.

Je ne crois pas avoir été heureuse depuis 10 ans. J'ai une qualité de vie de plus en plus pourrie. Mes capacités intellectuelles baissent, je ne peux plus occuper qu'un emploi subalterne, que je n'aurais bientôt plus. Aujourd'hui, je gagne moins qu'il y a 15 ans.

Ça ne fait qu'empirer. Mais je prends toujours mes médocs. Je refuse juste les hospitalisations, et les thérapies, je pense en avoir fait le tour et je n'ai plus les moyens.
Je n'ai personne pour prendre soin de moi. J'ai mes parents qui m'aident, entre autre financièrement, mais ça n'est pas un soutien très efficace. Il a été très difficile de les intéresser à la maladie et aujourd'hui encore ils n'y comprennent pas grand chose.
Mes frères et sœurs, eux se détournent dès que je vais mal.

Aujourd'hui le psy m'a dit que je devais avoir une personne de confiance qui puisse m'aider à gérer les questions administratives et financières, et me surveiller un peu. Je vois pas qui...

Je ne peux pas accepter l'idée d'avoir une vie plus pourrie qu'aujourd'hui.

Je voudrais que ce soit un cancer. Je voudrais avoir la possibilité de dire un jour que je refuse le traitement, pouvoir abandonner et baisser les bras, et que ce soit acceptable. Et mourir en douceur, entourée des gens que j'aime.

Ma réalité c'est que si je baisse les bras, on me fera sûrement hospitaliser d'office.
Ma réalité c'est que si ça continue, je serais bientôt à la charge de la collectivité et de ma famille.
Je serais complètement fauchée, peut être sous tutelle, et je ne pourrais sûrement pas garder mon appart. Je ne pourrais peut être pas garder mes affaires, mes meubles. Je ne sais même pas dans quelles conditions je vivrais.

Ce qui est certain, c'est qu'il y a un moment où je vais dire ça suffit.
Il y a des limites à la déchéance. Je dirais stop, à un moment où j'aurais encore la liberté de le faire.

Personne n'a envie d'entendre ça. Je ne peux pas le dire, mais c'est ma certitude. C'est ce qui va arriver.

C'est une chose dont on ne parle pas.
Cette maladie est mortelle.
Et elle aura ma peau.
Je le sais.
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Bipote
Admin_Bipote

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Inscrit le: 07 Juil 2007
Messages: 10 982

MessagePosté le: Jeu 20 Juin 2013 - 10:43    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Bonjour mabulle,

Ton témoignage me touche et ta souffrance est palpable. Tu es comme beaucoup d'entre nous ce que j'appelle des héros de la vie ordinaire, peu de gens peuvent comprendre ô combien ta lutte, la réalité de ta souffrance et ton combat doit être source d'admiration. 

J'observe que tes pensées sont tournées vers le passé et l'avenir. La rumination consiste à ressasser nos états d’âme négatifs, c'est un mode de pensée qui intensifie la souffrance. Tu vas te focaliser sur tes difficultés et leurs conséquences éventuelles, et pas sur les solutions possibles, à imaginer ou à mettre en œuvre. A trop repenser aux émotions négatives, à trop les revivre, on finit par perdre l'espoir d'un meilleur avenir.
 
Citation:
Ruminer, c’est « se focaliser, de manière répétée, circulaire, stérile, sur les causes, les significations et les conséquences de nos problèmes, de notre situation, de notre état »


Pour savoir si nos réflexions sont des ruminations, il y a trois questions à nous poser :

1) Depuis que je songe à ce problème, est-ce qu’une solution est apparue ?

2) Depuis que je songe à ce problème, est-ce que je me sens mieux ?

3) Depuis que je songe à ce problème, est-ce que j’y vois plus clair, est-ce que j’ai plus de recul ?

Si la réponse (honnête !) à ces trois questions est « non », alors c’est que je ne suis pas en train de réfléchir mais de ruminer.




Les ruminations, quelles solutions?

Tu peux par exemple, prendre conscience que tu es l'otage de tes troubles, que tes pensées ne sont pas des faits et que tu ne peux pas bien réfléchir quand tu es plongée dans une spirale de pensées dépressives. Ce que je peux t'écrire, c'est que ce n’est pas la même chose, d’être triste et de se regarder en train d’avoir des pensées tristes. Il y a un petit décalage qui fait toute la différence, en nous permettant de percevoir jusqu’où notre tristesse est légitime, jusqu’où il est bon de la suivre, et à partir d’où il faut la lâcher. Favorise le recul et crée ainsi une brèche pour laisser passer la lumière (" There is a crack, a crack in everything, That's how the light gets in" Anthem -Léonard Cohen)



" Les oiseaux chantaient à l'aube. Recommençons, les ai-je entendu dire. Ne vous attardez pas sur ce qui est passé, ou ce qui doit encore arriver... Que sonnent les cloches qui peuvent encore sonner, oubliez votre offrande parfaite. Il y a une fissure, une fissure en toute chose, ainsi entre la lumière, ainsi entre la lumière, ainsi entre la lumière..."

Face à la souffrance que nous affrontons, on peut chercher à l'éviter, fuir, ruminer, ce qui peut nous empêcher de progresser, de grandir. Être dans l’instant présent est simplement une autre façon de dire que nous sommes conscient de ce qui se passe dans notre expérience, que nous ne sommes pas simplement en colère (ou autre), mais que nous sommes conscient d’être en colère et d’avoir le choix de ne pas l’être. Le choix de se tourner et d’avancer vers ce qui est le plus important pour nous.

Les solutions existent, n'hésite pas à te tourner vers elles, ne perd pas espoir surtout!

Bien à toi!
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isabel7
Bipote Emeraude

Hors ligne

Inscrit le: 21 Mai 2013
Messages: 68

MessagePosté le: Jeu 20 Juin 2013 - 15:48    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Chère mabulle,

Ton témoignage m'a complètement bouleversée.
Tu t'es battue pour survivre pendant de si longue années, presque arrivée à trouver l'équilibre (et le bonheur mais j'ai peur de me tromper) avec ton travail et tes amis. 30 ans !
Je t'admire pour ta lucidité : à savoir ce qu'il t'arrivera si tu baisses les bras....

Mais tu sais, j'ai plein de points en communs avec toi et je ne dois pas être la seule dans le forum.
- Comme toi j'ai fait une croix sur une relation amoureuse parce que même si le sentiment d'être amoureuse est énorme, lorsque ça part en vrille parce qu'on ne s'est pas donner et recevoir, la relation devient un calvaire et finalement on se dit qu'on est mieux tout seule. Mais quelle sacrifice, mais comme toi j'ai toujours très mal choisi mes compagnons et ça s'est toujours très mal terminé.
Ma famille me tourne le dos, se n'est pas tout à fait ton cas, mais quand tu vas mal ton frère et soeur ils te lâchent.

Je ne peux te dire qu'une chose Mabulle, ne baisse pas les bras, ne laisse pas les autres gérer ta vie et ton argent en étant sous tutelle, sinon à quoi aura servi toutes ces années de lutes !
Oublies tes frères et soeurs, tes parents sont présent, tant mieux. Ils ne s'intéressent pas à ta maladie, arrête de parler de ta maladie, montre leur juste ce que tu vaux. Ta maladie ce n'est pas qu'ils ne s'y intéressent pas, c'est juste qu'elle t'a beaucoup affecté et peut être, je ne sais pas, c'est un sujet difficile à aborder pour eux. Mais si tu vas mieux, peut être alors qu'ils s'y intéresseront; non ?
Le message de Admin_Bipote est très explicite et il faut que tu t'accroches encore un peu, ne baisse pas les bras...

Une grande pensée pour toi,

Isabel
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mabulle
Bipote Turquoise

Hors ligne

Inscrit le: 17 Juin 2009
Messages: 279

MessagePosté le: Jeu 20 Juin 2013 - 23:26    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Merci pour vos longues réponses!

Ce soir j'ai pu parler longuement avec une amie, qui est malheureusement à plusieurs centaines de kilomètres de moi.
Je lui ai raconté. Pas tout. Mais beaucoup.

Elle m'a convaincue qu'il était plus que temps de faire un mail à ma famille. Je vais attendre d'aller un peu mieux (je suis en plein état mixte) et je vais m'occuper de ça.
Je vais prendre mon temps, pour rédiger un texte qui leur raconte mon histoire, pour leur faire comprendre. Je ne peux pas continuer à vivre cela seule.

J'aurais sûrement besoin d'eux en vieillissant. En dehors de la bipolarité, j'ai une maladie neuro qui me mettra sûrement dans un fauteuil roulant un jour.

En faisant une croix sur ma vie amoureuse j'ai fait aussi une croix sur les enfants. Et ça à été... On ne peut pas dire dur ou difficile, il n'y a pas de mot pour çe renoncement. Mais comment mettre un enfant au monde en prenant le risque qu'il soit malade, et lui offrant une mère malade. Je sais que je vais choquer en disant cela, beaucoup ne sont pas d'accord. Mais je ne suis pas la seule à avoir fait ce choix.

J'ai envoyé à mes parents ce que j'ai écrit juste au dessus. J'ai juste modifié cette partie ou je parle de ma famille. Pas de réaction pour le moment. Ma mère m'avait appelée plus tôt pour me demander si j'étais moins "sur les nerfs"... Mettre les mots sur les faits n'est pas le fort de ma famille. Pendant 20 ans, à la maison, on parlait de ma "déprime"...

Excusez moi, c'est décousu... J'ai du mal à suivre le fil de mes idées, qui vont trop vite.
J'y reviendrais plus tard.

Prenez soin de vous.
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isabel7
Bipote Emeraude

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Inscrit le: 21 Mai 2013
Messages: 68

MessagePosté le: Ven 21 Juin 2013 - 16:30    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Bonjour Mabulle,

Un conseille, contacte directement par téléphone tes frères et soeur. un message c'est froid, distant et peut être mal interprété.
Appelles les quand tu iras mieux, est ce que tu en auras la force quand tu sortiras de l'état mixe ? Quelques soit ton état, si tu les appelles tu te sentiras tout de suite mieux, même si leur réaction ne sera pas tout à fait celle que tu attends, ça va mariner, ils vont peut être avoir du mal au début, mais ça fera son bout de chemin.

Une grande pensée pour toi

Isabel
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MessagePosté le: Ven 21 Juin 2013 - 16:30    Sujet du message: Publicité

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mabulle
Bipote Turquoise

Hors ligne

Inscrit le: 17 Juin 2009
Messages: 279

MessagePosté le: Ven 21 Juin 2013 - 23:31    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Bonsoir,

Non, je crois qu'un écrit c'est mieux. On peut le relire, y réfléchir, y revenir. Je veux leur laisser du temps.
Et je ne me vois pas téléphoner 5 fois, redire la même chose, sûrement dans les larmes.
En l'écrivant, je suis bien sûre de leur dire tous la même chose.

Je veux qu'ils aient tous un écrit de moi qui dit ce que je pense de tout ça. Je veux qu'ils sachent quels sont mes volontés et surtout ce que je refuse, au cas où je ne pourrais plus décider.
Je veux écrire ce qui est ma réalité, leur raconter qui je suis vraiment, toute cette part de moi qu'ils ont toujours ignorée.
Je veux qu'il reste quelque chose, pour l'après.

Je veux prendre mon temps pour écrire ce texte. C'est important.

Quand j'ai du être opérée du cerveau, il y avait un risque que ça se passe mal après. Je réagis très mal aux narcotiques de l'anesthésie, et je peux me retrouver dans un état psy qui nécessite des mesures.
Il était impossible d'avoir des réponses de mes parents à ce sujet.
Alors j'ai nommé une personne de confiance, un ami. Sans le dire à ma famille. Il ne savent toujours pas que j'avais fait ça.
Cet ami avait la possibilité de prendre des décisions pour moi, et son avis prévalait sur celui de ma famille.

C'est très dur de prendre la décision de faire ça.

Je veux laisser à ma famille la possibilité d'être mes personnes de confiance. Je veux leur laisser la possibilité de s'impliquer, de prendre leur place.

Alors je vais écrire, en prenant mon temps.

Bonne soirée.
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muslimana
Bipote Turquoise

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Inscrit le: 03 Juin 2013
Messages: 185

MessagePosté le: Sam 22 Juin 2013 - 01:31    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

mabulle, je ne sais que te dire, le post de l'admin est très objectif et très juste
j ai beaucoup de compassion à te lire j'ai une boule dans la gorge, ne perds pas espoir
moi aussi je suis plutot "texte" et je fuie le téléphone donc je comprends ta démarche,le téléphone me met mal à l'aise pour moi il n'est pas un moyen de s'exprimer, j y arrive mieux en parlant directement (grâce à ma thérapie), par texte ou par dessin.
bisous.
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isabel7
Bipote Emeraude

Hors ligne

Inscrit le: 21 Mai 2013
Messages: 68

MessagePosté le: Sam 22 Juin 2013 - 10:09    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Bonjour Mabulle,

Je vois que tu n'es pas prêtes à les contacter par téléphone x 5, n'empêche que c'est ta famille et que tu as besoin de leur soutien.
Par expérience, je peux te dire que le mail n'est pas de la vraie communication et peut enduire à des incompréhensions.
Mais si tu préfère envoyer un mail...j'espère que tu aura le soutien attendu, surtout qu'en plus d'être BP tu as des problèmes neurologiques.
Fait comme tu peux Mabulle et que tu ais le soutien de ta famille.

Bisous

Isabel
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Bipote
Admin_Bipote

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Inscrit le: 07 Juil 2007
Messages: 10 982

MessagePosté le: Sam 22 Juin 2013 - 10:31    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Bonjour,

Il y a des façons de dire les choses que l'on pense et que l'on ressent, tout en respectant ce que l'autre pense et ressent. Cela s'appelle l'assertivité, c'est en gros de l'affirmation de soi, des outils très utiles que l'on peut apprendre au cours d'une TCC.

Citation:
Qu’est ce que l’Affirmation De Soi  (ADS) :

« C’est une technique qui permet à une personne, à travers des paroles et comportements, d’agir au mieux dans son intérêt, de défendre son point de vue sans anxiété exagérée, d’exprimer avec sincérité et aisance ses sentiments et d’exercer ses droits sans dénier ceux des autres. » Selon la définition d’ Robert Alberti et Michael Emmons, les premiers auteurs du sujet (1970).
L’assertivité est la capacité à s’exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux des autres. Elle correspond à une attitude de fermeté par rapport aux événements et à ce que l’on considère comme acceptable ou non, de façon à développer des relations plus harmonieuses.

 
  L’échelle d’affirmation de soi de Rathus un auto-questionnaire qui permet de mesurer le degré d'affirmation de soi (la compétence sociale), il est utilisé dans la phobie sociale.
  Timidité : se tourner vers un psy ?
  Trouble bipolaire et Schémas Précoces Inadaptés
  Les thérapies comportementales et cognitives
  3 livres « Oser, thérapie de la confiance en soi » « Affirmez-vous ! Pour mieux vivre avec les autres » «Toujours mieux ! : Psychologie du perfectionnisme » de Frédéric Fanget, psychiatre et psychothérapeute à Lyon, spécialiste de l'affirmation de soi.
  IMPARFAITS, LIBRES ET HEUREUX PRATIQUES DE L’ESTIME DE SOI, Docteur Christophe André,
Citation:
Voici quelques exemples pris dans chacune des principales parties du livre :
— Prendre soins de soi, c’est notamment se traiter comme nous le ferions pour notre meilleur ami, avec tolérance, disponibilité constante et exigence (…) ;
— Vivre avec les autres, passe entre autres étapes par une diminution des jugements, des comparaisons pour trouver sa juste place avec ses qualités et ses défauts (…) ;
— Agir, ça change tout, selon de nombreux paramètres, tel que la progressivité, un peu chaque jour, et un travail personnel pour rendre utiles les échecs et accepter ses imperfections (…).

  un power-point du Docteur Christophe André, Centre Hospitalier Sainte-Anne, Paris

Une vidéo de présentation de la CNV (communication non violente) de Vincent Houba que je trouve intéressant, je retrouve des techniques que j'ai pratiqué en TCC sur l'affirmation de soi.



Désolé pour ce "déballage", l'estime de soi sociale est un vaste sujet. Nous parlons souvent du déni du "patient" mais le déni des proches existent également. Certains parents ne se font pas à l'idée d'avoir un enfant avec un trouble psychiatrique, le rôle du psychiatre a un rôle prépondérant dans ce cas là. Le message peut passer mieux dans certains cas, c'est tout ce que je peux rajouter.

Bonne lecture!
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mabulle
Bipote Turquoise

Hors ligne

Inscrit le: 17 Juin 2009
Messages: 279

MessagePosté le: Mer 26 Juin 2013 - 12:50    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Merci beaucoup. Ça à l'air très intéressant, je vais lire ça dans le détail.
Avec ma dernière psychothérapeute, j'avais envisagé de faire une thérapie de groupe sur l'affirmation de soi.
Mais ça coutait 250€ par mois en plus des 250 ou 300€ par mois que me coutait la thérapie individuelle.
Ça n'était absolument pas envisageable. Même si je savais que j'avais besoin de cette aide.

Je suis en train de virer à un état dépressif.
Je vais être obligée de retourner bosser, même si je ne suis pas en état. Le médecin de la sécu m'a menacée de me suspendre ma pension d'invalidité.

Je suis vraiment fatiguée. De tout ça.

Bonne journée, et merci encore e votre écoute.
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MessagePosté le: Mer 26 Juin 2013 - 12:50    Sujet du message: Publicité

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Clair de nuit
Bipote Diamant

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Inscrit le: 05 Oct 2010
Messages: 1 715

MessagePosté le: Mer 26 Juin 2013 - 14:41    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Bonjour Mabulle,

Je suis absolument saisie et émue par tes posts (notamment le 1er).

En vrac, quelques petites réflexions personnelles comme ça me vient0.
Je précise juste, pour situer un peu, des éléments de ma biographie: j'ai perdu mon frère lorsque j'avais 4 ans, ma fille unique est décédée in utero, mon compagnon, bipolaire également, s'est suicidé il y a 4 ans; à 9 ans, en l'espace de 4 mois, j'ai perdu mon grand-père que j'adorais, j'ai fait l'objet d'une agression sexuelle, et j'ai assisté à la noyade d'un copain âge de 12 ans... Lorsque ma petite fille s'est envolée, j'ai tout perdu: mon enfant, son père qui m'a quittée dans la foulée, mon boulot, ma santé physique et psychique, mes ressources financières et l'appart' que je louais et que je ne pouvais plus assumer seule. C'est un résumé...

Je ne cherche pas à faire un concours. Je veux juste te dire que ces événements m'aident à mieux te comprendre. Et par-dessus tout, comprendre ce que tu ressens dans ce deuil de la maternité (puisque par la suite je n'ai plus eu d'enfant)

La 1ère chose qui me vient: tu ne sais pas de quoi demain sera fait. La vie est très inventive et la roue peut tourner, parfois brutalement.

Ensuite, accepter (c'est ainsi aujourd'hui, c'est la réalité ici et maintenant, je le prends en compte) mais ne pas se résigner (= baisser les bras, renoncer à l'espoir lorsque je ne le ressens plus, prendre des décisions définitives alors que les dernières cartes du "jeu" n'ont pas encore été abattues).
D'ailleurs, j'aime bien la métaphore du jeu de cartes: la distribution peut être désastreuse pour toi, mais tu peux mobiliser toutes tes ressources et jouer serré pour tirer ton épingle du jeu; à l'inverse, tu peux avoir une bonne distribution (un chemin de vie plutôt lisse) et en faire n'importe quoi...

Puis il s'agit de trouver des solutions. Tourner autour du problème pour repérer la faille par laquelle tu vas pouvoir agir dessus. Le fragmenter en plusieurs petits comme le suggérait Bipote.
Se faire une liste de ce qu'il est possible d'entreprendre pour résoudre le 1er petit problème, puis le 2ème et ainsi de suite. Avec beaucoup de patience, d'attention, de lenteur.
Ma grand-mère maternelle m'a donné une leçon de vie en dénouant régulièrement des paquets de bolducs, ficelles..., avec une patience incroyable et une maîtrise d'elle-même tout à fait exemplaire (j'aurais tout envoyer bouler dans la minute!!!). Elle m'a montré qu'à force d'observation attentive de la façon dont c'est noué, de patience et de persévérance, on arrive aussi à bout des nœuds de la vie.

C'est rarissime qu'on ne puisse pas agir sur une situation. Les solutions demandent à être imaginées, accueillies, trouvées, puis mises en oeuvre. Cela demande de l'inventivité, de l'énergie, de l'attention, de l'humilité, d'être à l'écoute de soi et ami avec soi-même, et parfois, de recourir à des aides extérieures. De parler aussi. Tu as commencé avec ce mail pour ta famille, c'est courageux et même si ça prend du temps, cela va sans doute faire évoluer leur perception de ta situation.

Alors réfléchis, mobilise tes ressources (même si tu crois ne plus en avoir: c'est dans les pires moments qu'on se découvre de nouvelles capacités et compétences).
Cherche, frappe à toutes le portes. Il y en a certainement que tu n'avais pas vues et qui vont s'ouvrir.
Une thérapie n'est pas nécessairement coûteuse pour un assuré social (pense aussi à la CMU, selon ta situation financière): si tu vas chez un psychiatre (TCC, c'est plus adapté à notre problématique), de préférence conventionné secteur 1, tu seras remboursée intégralement, étant en invalidité.
Pour les ressources financières: sollicite l'aide d'une assistante sociale (voir à la mairie, ou à la CPAM), établir un plan de bataille, agir et te faire aider pour cela.

Tiens-nous au courant, tu veux bien?
Je reviendrai voir régulièrement comment tu vas et comment les choses avancent.

Pour terminer, une petite phrase qui m'a souvent inspirée: "Aujourd'hui est le premier jour du reste de ma vie"

Je t'embrasse très amicalement.
Courage, et à bientôt.
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mabulle
Bipote Turquoise

Hors ligne

Inscrit le: 17 Juin 2009
Messages: 279

MessagePosté le: Dim 15 Sep 2013 - 17:19    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Bonjour,

Un peu de temps a passé.

Il y a eu les vacances en famille, difficiles sur la fin.

À mon retour, j'ai plongé dans un état dépressif et mixte en alternance

J'ai essayé de parler à mes parents, du fait que je n'allais pas bien et que je n'arrivais plus à m'en sortir seule. Ils étaient vraiment sur la défensive. Après trois coup de téléphone, ça s'est terminé assez mal. Mes parents m'ont dit que tout ça était trop compliqué et que ça ne les intéressait pas. Ils m'ont rappelé que je m'étais toujours débrouillée toute seule. Pour finir, ils m'ont dit qu'ils ne voulaient plus avoir ce genre de discussions avec moi, qu'ils préféraient attendre que j'aille mieux pour me parler à nouveau.

Depuis, c'était il y a 15 jours, j'ai eu droit à deux coups de téléphone, conversation banale. J'ai essayé de dire que je n'allais pas bien, ma mère a changé de sujet, et a vite trouvé une excuse pour raccrocher.

J'ai commencé à rédiger une lettre pour mes frères et sœurs, mais ça n'est pas facile. Le sujet est vaste, trente années de ma vie dont ils n'ont vu que la surface, mais je ne vais pas non plus en mettre trente pages.

À côté de ça le boulot se passe très mal. J'essaye de négocier mon départ dans les meilleures conditions possibles. Je sais que me retrouver sans boulot n'est pas la meilleure chose, ne serait ce que financièrement, mais la situation que je vis là bas est trop difficile, surtout dans mon état actuel.

La sécu me cherche des noises, c'est pas la première fois, mais j'ai peur de perdre ma pension d'invalidité. Le médecin conseil a mis fin à mon arrêt maladie. Aussi, si je ne suis plus en état pour aller bosser, je n'aurais que l'hospitalisation comme solution, ou d'accepter un licenciement pour inaptitude.
Comme j'ai contesté sa décision, dans laquelle ma pension d'invalidité est misé en jeu, la sécu demande une expertise psychiatrique. Sauf que la pension c'est surtout à cause de mon état neurologique qu'on me l'a accordée. Mais j'ai pas de preuve.

Enfin ça part un peu dans tous les sens de tous les côtés.

Je m'accroche à ce que j'ai de positif en ce moment. Je me suis remise à la couture. J'ai deux robes très habillées à terminer, pour ma belle sœur et ma nièce, et quelques autres petites commandes. J'essaye aussi de aire des choses pour moi, mais vu ma corpulence, ça ne me donne pas trop envie.

C'est la seule chose qui me donne, de temps en temps, envie de me lever du canapé.
D'ailleurs je n'ai plus qu'une semaine pour finir les robes.

Voilà. Pour ce qui s'est passé.

Je ne me sens pas bien.
L'attitude de mes parents, ce rejet, a été extrêmement violent pour moi. J'ai passé deux jours à pleurer non stop. Je veux trouver une solution, mais dans l'immédiat j'essaye juste de tenir le coup.

J'ai pris un avocat, pour le boulot, pour la sécu.
J'appelle mon psy tout les deux jours, à sa demande.

J'ai aussi demandé à faire un bilan au centre expert. Je voudrais faire de la psychoéducation. J'ai demandé aussi au psy si il était possible d'avoir une thérapie type TCC à l'hôpital, parce que je n'ai plus les moyens de payer 60€ par semaine non remboursé.

Voilà où j'en suis.
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muslimana
Bipote Turquoise

Hors ligne

Inscrit le: 03 Juin 2013
Messages: 185

MessagePosté le: Dim 15 Sep 2013 - 18:11    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

biensur que c est violent pour tes parents, comment ne pas s'éffondrer! ils sont inconscient ou ne croit pas en ta maladie c est pas possible!
si ca peut te rassurer, mon père me "fou dans l'vent" depuis que je lui ai envoyé le lien de mon blog
mon autre papa (car mon pere m'a abandonnée vu qu'a 20ans) et l'autre s'est mis avec ma mere ken j avais 1an, ne m'a pas appellé ni répondu à mon mail ou je lui annoncé pourtant que j'étais mal et pensé à me faire hospitaliser
j comprends rien moi, je le remarque trop souvent dès qu'on va très mal tout l monde se barre! comme ci qu'on valait rien, comment tu veux qu'on y arrive après???

c'est vraiment trop cruel, les gens "normaux" sont là dans l'indifférence et ne te parle que si tu vas bien! si tu vas mal " avis d recherche on est plus là"
j'aimerai beaucoup voir les robes que tu as crée , félicitation!!
pour la sécu c est déguellasse, encore un coup dur, mais ta psy pourra témoigner de ta maladie

gros bisous
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mabulle
Bipote Turquoise

Hors ligne

Inscrit le: 17 Juin 2009
Messages: 279

MessagePosté le: Dim 15 Sep 2013 - 18:51    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Non, je pense qu'ils croient en ma maladie, mais ils ne veulent pas en entendre parler.
Ça fait 15 ans que j'essaye de les y intéresser et qu'ils disent non.

Ils me veulent, moi, dans la famille, mais le moi qui n'est pas bipolaire. Je leur ai rappelé que je n'étais pas bipolaire à la demande. Je leur ai dit aussi que j'envisageais d'en parler avec le reste de la famille, que j'avais fini d'avoir honte. Je me demande si ça n'est pas ce qui a déclenché cette agressivité. Si cette situation qui dure depuis 30 ans leur convient, à moi non. Mais ils ne voient pas pourquoi ça devrait changer.

Il y a près de 20 ans m'a mère m'a raconté à quel point mes frères et sœurs m'en voulaient de ce que je leur avait fait vivre avec "mes problèmes", qu'ils ne voulaient pas en parler avec moi. Elle m'a expliqué aussi que je devais adopter une attitude qui leur permettrait de me pardonner. Et je l'ai fait, j'ai essayé encore et encore d'obtenir leur pardon. En fait, j'ai fait tout ce qu'on attendait de moi.

Même le mot "bipolaire" ils ne le prononcent pas, jamais. On parle de mes problèmes, ou de ma déprime...
Pour le reste de la famille, ils ne le disent pas non plus. De toutes façons, ils ne parlent jamais non plus de ma maladie, comme si ça n'existait pas.

Je sais bien que l'entourage a tendance à se défiler quand on va mal. C'est pour ça que j'ai tendance à ne plus voir personne dans ces moments là. Mais j'ai aussi beaucoup de mal à reprendre contact après. Donc ça n'est pas la solution.

Y a pas de solution miracle!
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nad
Bipote Diamant

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MessagePosté le: Lun 16 Sep 2013 - 00:20    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Bonsoir Mabulle,


Je vois que tu es née en 69,donc tu n'es plus une enfant,si ta famille ne t'accepte pas avec la maladie ,je suis désolée mais aujourd'hui il y a beaucoup d'ouvrages traitant de la pathologie,et bien oublie la.


Perso,dans ma famille,les gens qui n'ont rien compris,et qui ne font pas l'effort de comprendre,je n'ai pas besoin d'eux.


C'est à ta mère d'expliquer à tes frères et soeurs que tu as une maladie qui explique nombre de tes comportements.


Si elle n'est pas capable de le faire,ce n'est pas une mère dans tous les sens du terme ,une mère doit savoir protéger sa progéniture.A l'évidence elle est incapable de le faire,tu perds vraiment ton temps avec tout ça!


La famille on ne la choisit pas,dans la majorité des cas,on la subit.


A toi de ne plus subir.


Tu dis avoir beaucoup de mal à reprendre contact, et bien c'est normal,à ta place je ne reprendrais plus contact avec ces gens.


Quand on aime,on accepte tout,surtout la maladie,ces gens là ne sont pas dignes.


Bon courage.
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mabulle
Bipote Turquoise

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MessagePosté le: Lun 16 Sep 2013 - 09:02    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Bonjour Nad,

Merci de ton message.

Non, ce n'est pas si simple.

Effectivement je ne suis plus une enfant. Mais la famille est importante pour moi, et dans cette famille il y a mes neveux et nièces qui, eux, sont des enfants. Ils comptent beaucoup pour moi et j'ose croire que je suis importante pour eux.

Pour ce qui est de mes frères et sœurs je pense que c'est plus compliqué. Effectivement ils auraient pu s'intéresser. Mais en fait je ne sais pas ce qui leur a été dit. Il y a quelques années ma belle sœur m'a posé des questions. En fait elle ne savait rien. Elle a été la seule à m'en parler.
Avant de rejeter mes frères et sœur, je pense que je dois essayer d'ouvrir le dialogue avec eux. C'est la moindre des choses.

C'est sûr, ma mère a fait des choses vraiment pas terrible. Mais je ne peux pas la séparer du reste.
Avec mon père, ils ont toujours été là, présents, mais de la manière qu'ils pensaient, eux, être la meilleure. Je me suis toujours entendu dire que je ne devais pas aller en clinique, que je devais prendre moins de médicaments, que je devais changer de psy. Mais ils n'avaient aucune solutions alternative à me proposer, c'était à moi de chercher.
Ils étaient toujours contre quelque chose, ils n'essayaient pas d'avancer avec moi.

C'est sûr que je suis, avec eux, dans un fonctionnement anormal. Je suis rentrée, depuis longtemps, dans ce rôle de devoir me faire pardonner. Dans un sens je les ai laissés, tous, me marcher sur les pieds. Ma mère a aussi une grosse part de responsabilité. C'est évident qu'elle a un gros problème avec le fait que je sois malade.

À la décharge de ma mère, mes longues années de psychanalyse n'ont pas été faciles pour elle. Je l'ai accusée de beaucoup de choses, terribles, dont je sais maintenant que c'était n'importe quoi. Mais ça a été une quinzaine d'années de reproches. Et même si je suis revenue de tout ça, elle a beaucoup souffert.

J'avais même coupé les ponts avec ma famille à une époque. La psychanalyste n'a eu de cesse de me décourager de reprendre contact, et elle était furieuse quand je l'ai fait.

Ma mère aurait du, aurait pu, parler à mes frères et sœurs. Mais elle ne l'a pas fait. En fait, je ne sais pas ce qui a été fait. Je ne vois pas comment mes parents auraient pu leur donner les bonnes informations, étant donné qu'eux même ne savent rien.

Par contre, je suis une grande fille, et j'ai la possibilité de parler, et de décider moi même de ce qui sera dit. Et si j'arrive à faire ça bien, peut être que nos rapports vont changer. Mais je dois au moins essayer.
Je ne peux pas jeter ma famille sans avoir au moins essayé

Les gens avec qui j'ai tellement de mal à reprendre contact, c'est mes amis. Résultat, avec le temps il ne m'en reste que trois, et mes rapports avec eux sont très limités. J'ai aussi 4 copains au boulot, mais ça n'est pas pareil.

Alors, oui, ma famille est très importante. C'est ce qui me rattache à la vie.

Bonne journée!
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nad
Bipote Diamant

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MessagePosté le: Lun 16 Sep 2013 - 09:34    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

Bonjour,


Ah,les dégâts de la psychanalyse..... Rolling Eyes


Tu pourrais "réunir" ta fratrie ,être directe avec eux et leur expliquer ce dont tu souffres,en n'oubliant pas de dire que c'est plutôt familiale alors vigilance pour eux et leurs enfants.


Tu peux aussi leur dire que si tu es désolée de t'être mal comportée (relatif à la maladie),mais tu ne peux pas t'excuser d'être malade.....


Excuse moi d'être un peu brutale, mais tu sais Mabulle,j'en ai marre de voir la réaction inacceptable des proches face aux malades.


Je rencontre beaucoup de bipos et c'est récurrent ces comportements et ça me dégoûte.
Tu me parles de tes neveux et nièces,moi je leur avais dit dès que j'ai été diagnostiquée,et c'est très touchant les réactions Smile (moins bêtes que leur parents).


Je te souhaite beaucoup de  courage,et crève l'abcés.


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mabulle
Bipote Turquoise

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MessagePosté le: Lun 16 Sep 2013 - 11:12    Sujet du message: Avenir.... Répondre en citant

C'est sûr la psychanalyse est une catastrophe. Je rêve qu'un jour elle soit interdite d'ans la médecine française et qu'elle ne soit plus considérée que comme un dogme, un choix personnel.
Certains pays l'ont fait.

C'est vrai que la réaction des proches est souvent difficile.
Mais je pense que c'est aussi le rôle des psychiatres qui nous soignent de faire leur possible pour rencontrer non proches, afin de leur expliquer, et d'essayer autant que possible de préserver le lien familial qui à mon avis a son importance dans notre équilibre.

C'est sûr que quand le psy est d'orientation analytique, et qu'il pense que la famille et plus particulièrement la mère est responsable de la pathologie de son patient, c'est compliqué....

Effectivement je crois que je n'ai rien à me faire pardonner. Je n'avais même pas 15 ans quand je suis tombée malade. J'ai vu mon premier psy à 19 ans, et n'ai eu un traitement adéquat qu'à 22ans.
Si j'avais refusé de me soigner, j'aurais une part de responsabilité, mais j'ai supplié pour aller voir un psy.

Mais il va être difficile de parler de tout ça calmement, sans que personne ne se sente agressé. Il va falloir que je pèse mes mots, pour que ça ne tourne pas au règlement de compte.

Bonne journée!
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