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travail : impossibilité ?
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Auteur Message
elovin
Bipote Emeraude

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Inscrit le: 04 Jan 2016
Messages: 30

MessagePosté le: Jeu 7 Jan 2016 - 14:42    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour à tous,

je suis nouvelle et c'est mon 1er post.Merci à tous de m'avoir accueilli.

Diagnostiquée bipolaire depuis un peu plus d'un an, j'ai toujours beaucoup de difficultés à m'exprimer à ce sujet.
Mon psy m'a conseillé de partager avec d'autres personnes.

A la suite de la découverte de ma bipolarité, je suis restée un an en congé longue maladie. J'ai ensuite demandé à reprendre un poste à mi temps thérapeutique. Néanmoins, et malgré de nombreuses promesses dues sans doute à mon statut de travailleur handicapé, rien n'a été respecté.
Comme je suis à mi temps, ce qui signifiait sans doute n'avoir que la moitié de ses neurones, j'ai été positionnée sur un poste largement en dessous de mon grade (je suis fonctionnaire de catégorie A). De plus, les 2 supérieurs étaient beaucoup plus jeunes que moi et moins gradés ce qui ne m'aurait pas dérangé si cette supériorité hiérarchique n'avait été constamment mise en avant. La chef directe, quant à elle, était tellement stressée qu'elle passait son temps à contrôler ce que je faisais.
Donc 3 chefs qui exigeaient tous que je rende des comptes. (Parmi eux, la N+2 était une jeune arrivée sur poste le 1er septembre).Et des attributions d’exécution sans aucune responsabilité ni bien sur autonomie.

En décembre, on m'a annoncé que, contrairement à ce qu'on m'avait annoncé en juin, même si je reprenais à temps plein, je resterai sur ce poste pendant au moins 3 ans et je n'aurai pas plus d'autonomie. Mais, tenace, j'ai tenu le choc. Juste avant Noel, l'enfer est arrivé : La petite N+2 m'a accusée de tous les maux : multiples erreurs, mauvaise gestion... Elle m'a hurlé que tout le monde me détestait et qu'il fallait que cela change.
Evidemment, je me suis effondrée. Depuis, je suis au plus mal et en arrêt maladie.

Alors, forcement je me remets en cause. Comme ce n'est pas la 1ere expérience qui s'est mal terminée, loin s'en faut je suis désormais en angoisse absolue à l'idée même de reprendre un poste et que tout recommence. Hyper émotive et hyper sensible, je n'ai même pas contacté un syndicat car je me sens trop mal.

Aujourd'hui, je ne me vois pas sur un poste. J'ai peur de ne pas supporter les angoisses énormes que cela représenterait.
Je suis perdue. Je ne me sens mieux que lorsque je sais que je n'ai pas à me lever pour y aller. Cela m'angoisse aussi.

Arrivez vous à travailler? Est ce normal d’appréhender de travailler ?
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A-Marie
Bipote Emeraude

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Inscrit le: 31 Déc 2015
Messages: 8

MessagePosté le: Jeu 7 Jan 2016 - 16:09    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour Elovin,

Je suis nouvelle aussi et diagnostiquée bipolaire type II. Quand j'ai appris la nouvelle, je n'étais pas
bien du tout surtout niveau boulot. Mon psy m'a conseillé de me mettre en arrêt avant l'entrée
en clinique.

Je n'ai que des mots, mais je pense comprendre ta souffrance quand tu as des supérieurs qui
doutent sans arrêt, qui 'surveillent" ce que tu fais et surtout te critiquent et te dévalorisent ...

Dans l'administration je ne sais pas si il y a des 'délégués du personnel" comme en privé.

Je suis vraiment désolée pour toi. Je pense que tu as besoin de repos. Vois tu un psy ?

Je suis en arrêt depuis Octobre, je remonte doucement la pente. Quand je pense
au boulot j'ai une boule au ventre et j'angoisse rien que d'y penser. Alors je me dis
reconstruis toi petit à petit, un pas à la fois après on verra...

Je sais c'est facile de dire ça là maintenant (je me sens bien)...

Bon courage à toi elovin. A bientôt
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girl anachronism
Bipote Saphir

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Inscrit le: 12 Déc 2011
Messages: 1 126

MessagePosté le: Jeu 7 Jan 2016 - 16:34    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour Elovin et bienvenue sur le forum !

Tu vas certainement recevoir dans cette rubrique un message des administrateurs du forum t'invitant à te présenter dans la rubrique appropriée (rubrique présentation). Tu peux y raconter comment ta bipolarité a été diagnostiquée et les traitements que tu prends, il n'y a que les membres du forum qui y ont accès.

Concernant ton problème, les personnes souffrant de troubles bipolaires sont malheureusement plus sensibles, plus fragiles et nous n'arrivons pas tous à travailler en milieu ordinaire.
Certains ont la chance de travailler avec des personnes agréables et dans un cadre serein, d'autres encore sont leur propre patron. Certains arrivent à travailler en supportant les autres, d'autres n'y arrivent pas et se réorientent professionnellement (ou finissent par être mis en invalidité).

Chaque parcours est différent et dépend autant de nos propres capacités à travailler malgré nos fragilités, que des opportunités professionnelles que nous pouvons avoir. Ce qui a amené telle personne à telle parcours ne prévaut pas pour une autre.

Je pense que dans un premier temps, il faut que tu te remettes en forme. Un arrêt de travail te permettrait de prendre du recul et de souffler pour agir au mieux ensuite. Dans un 2ème temps, il faudrait pouvoir s'entourer des bonnes personnes. Tu y songes d'ailleurs en parlant du syndicat. C'est une piste à exploiter. Dans tous les cas, ne t'isole pas et essaye de ne pas dramatiser la situation: ta situation est difficile mais il doit y avoir des solutions.

Qu'en pense ton psy ? Si l'annonce de ta bipolarité est toute fraîche, je comprends que cela rajoute beaucoup de questionnements à tes difficultés au travail.
Je reviens donc à l'idée d'un arrêt pour pouvoir te poser et réfléchir tranquillement. En étant fonctionnaire, tu as la chance de pouvoir prendre ce temps.
Si tu es à la MGEN, tu as droit à des compléments de revenu si ton arrêt de travail entraîne une baisse de salaire (selon que tu es en congé longue maladie ou longue durée, tu es à demi-traitement au bout d'un an ou au bout de 2 ans, mais tu dois savoir tout ça Razz ).

Personnellement, j'ai été longtemps en maladie après le diagnostique définitif de troubles bipolaires. C'était un peu stressant d'être entre parenthèses sans savoir si je pourrais travailler à nouveau un jour, mais en fin de compte, ça m'a laissé le temps de bien gérer la maladie, et d'apprendre beaucoup de choses sur elle.

Es-tu bien stabilisée ? Comment te sens-tu par rapport à la maladie ? Tu dis que tu n'aimes pas en parler aux autres, c'est normal. Certains ne le feront jamais, d'autres en parleront ouvertement avec le temps. Ce n'est pas une obligation d'ailleurs, tu as le droit de garder cela secret. Ce qui compte, c'est d'être bien avec sa décision. Je préfère en parler parce que je suis mal à l'aise avec les mensonges, mais j'avoue que ma sincérité m'a parfois joué des tours Razz .

Bon courage à toi et encore une fois bienvenue sur le forum !
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fontaine
Bipote Diamant

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Inscrit le: 03 Mar 2008
Messages: 2 386

MessagePosté le: Ven 8 Jan 2016 - 08:56    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

bonjour
j'aime souvent sur le forum, me montrer optimiste.
J'avoue avoir personnellement laissé tomber toute intégration professionnelle, sans même être reconnue en incapacité.
j'occupe le vieux rôle de la femme à la maison.
trop de stress dès que je gère plusieurs personnes en même temps, ou des dossiers techniques.
Il faut dire que ma famille a mis une telle pression (père violent) pour que je fasse du droit, en me retrouvant à coté de la plaque dans la vie professionnelle. les entreprises sont de plus en plus durs, malheureusement elles trouvent toujours en leurs seins des personnes pour rendre encore plus infernal la situation.
néanmoins, je sais qu'il y a des bipotes qui ont un emploi.
question de formation, de circonstances ....
on peut beaucoup s'interroger...
bonne journée
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elovin
Bipote Emeraude

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Inscrit le: 04 Jan 2016
Messages: 30

MessagePosté le: Ven 8 Jan 2016 - 13:11    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Merci à toutes pour vos réponses, ça fait du bien de ne pas se sentir seule.

Je vais effectivement essayer de mettre de coté le problème travail pour le moment mais ce n'est pas évident je l'avoue.
Je suis en arrêt de travail un mois pour l'instant mais la boule au ventre concernant une quelconque reprise est très grosse.

Suite à mes nombreuses difficultés professionnelles et personnelles, j'ai enfin changé de psy l'année dernière et le diagnostic de bipolaire a été mis en place et je me suis retrouvée en congé longue maladie. Pourtant, et je m'en rends compte suite à vos message, je n'ai pas profité correctement de cet arrêt pour me soigner car je ne pensais qu'à une seule chose : reprendre un poste. Pour moi, tout venait du fait que le poste qui m'avait été dévolu était trop loin de chez moi. De ce fait, lorsque j'ai obtenu ma mutation, j'ai pensé que mes problèmes seraient résolus.

Je me rends compte aujourd'hui que j'ai mis de coté les vrais problèmes.
Il va falloir que j'accepte de me soigner d'abord et surtout que ça risque d’être long et difficile. Il va falloir aussi que je trouve mon équilibre qui, pour le moment, est loin d'être acquis. L'hospitalisation ne m'a pas convenue et l’hôpital de jour ne convenait pas à mes attentes. Alors je continue à voir mon psy une fois par semaine.

En ce qui concerne le boulot, je ne peux reprendre de suite un CLM alors je vais peut être être placée en CLD mais je suis effectivement à la MGEN donc je devrais être complétée.

Merci encore à toutes
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MessagePosté le: Ven 8 Jan 2016 - 13:11    Sujet du message: Publicité

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Deca
Bipote Turquoise

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Inscrit le: 28 Juil 2010
Messages: 151

MessagePosté le: Ven 8 Jan 2016 - 13:58    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour à toutes, bonjour elovin

Abus d'autorité sur personnes fragiles psychiquement, humiliations, placardisation semblent être le lot quotidien dans la fonction publique. On nous envie souvent notre statut protecteur mais la réalité est bien souvent insupportable.

je me retrouve complètement dans ton expérience. Je suis aussi fonctionnaire de catégorie A (enseignant) et je suis en reconversion depuis 3 ans via poste adapté dans le milieu administratif : mes nouveaux supérieurs n'ont fait qu'engendrer sur moi stress, aucune formation. Mes représentations des métiers administratifs ne correspondaient pas à la réalité du terrain.

Je travaille actuellement dans un établissement où tout va bien, un chef hyper humain et des missiosn intéressantes et valorisantes. Le hic est que du statut de catégorie A on me propose aujourd'hui de devenir catégorie C (du fait de difficultés liées à mon handicap rencontrées les deux premières années : barré pour des postes à responsabilité). L'Education Nationale fait une belle promotion (promesses) pour la déclaration de son handicap mais dans les faits, l'accueil du handicap psychique reste encore trop souvent très souvent négatif.

Dans le secteur administatif (ministère de l'Education), ni délégués ni syndicats engagés dans la défense du handicap (subis et tais toi)

Il faut demander une Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) : si les abus de pouvoir se poursuivent, elle peut être utile.

Apprendre à dire non, ne pas tout accepter, exprimer son ressenti : j'ai fait des progrès depuis quelques mois.

Je me lance en 2016 dans la rédaction d'un mémoire autour de ce thème "l'intégration du handicap psychique dans le travail" : il y a du boulot.

Garde courage, des jours meilleurs sont à venir.
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elovin
Bipote Emeraude

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Inscrit le: 04 Jan 2016
Messages: 30

MessagePosté le: Ven 8 Jan 2016 - 16:59    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Effectivement, Deca, la Fonction Publique n'est pas le meilleur endroit pour pouvoir travailler sereinement en étant handicapé. Je suis aussi à l’Éducation Nationale mais administrative et je ne veux en aucune façon perdre mon statut de catégorie A que j'ai "durement" gagné. Je pense que cela doit être difficile pour toi de renoncer à ce statut.

Lorsque j'ai annoncé, en juin à la suite de ma mutation, que j’étais travailleur handicapé, on m'a regardé comme un zombie. Dans leurs yeux se lisaient "merde, qu'est ce qu'on va en faire?". Puis les questions rituelles sur les aménagements de poste physique. Et lorsque la hiérarchie s'est rendue compte que mon handicap n’était pas visible et pas moteur, elle n'a pas su comment gérer. Et cela d'autant plus que le médecin du travail n'a même pas recommandé un poste moins stressant.
Du coup, au départ, c’était presque comique car tout le monde était aux petits soins pour mon dos ( j'ai une hernie discale) : c’était plus facile de se réfugier derrière un problème que l'on maîtrise que d'essayer de comprendre un truc flou qui n'a pas de nom mais qui amène quand même la RQTH. J'ai même eu droit à "mais votre maladie se soigne?"

Tu vas avoir du boulot pour ton mémoire!!!
Bonne après midi
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fontaine
Bipote Diamant

Hors ligne

Inscrit le: 03 Mar 2008
Messages: 2 386

MessagePosté le: Sam 9 Jan 2016 - 10:39    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

bonjour tous le monde
je prends note de ton mémoire deca, essaye de prendre rendez vous pour interroger le club-house paris qui essaye de faire un gros boulot sur le sujet, avec des rencontres dans les sociétés, les drh. Tu pourrais avoir des informations intéressantes et interroger leurs membres sur leurs situations actuelles. tu peux parler de moi pour les contacter et du forum.
je mets le site internet: www.clubhousefrance.org

concernant les réflexions des gens, il peut y avoir des propos malveillants mais il y a aussi beaucoup de naïveté et de méconnaissance. Je reconnais cependant que nos problèmes ne sont pas facile à expliquer, un mélange d'intelligence ( et de connaissance de soi lorsqu'on a déjà un long parcourt psychothérapeutique ) et de réactions qui nous échappent .
bonne journée !
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emma16
Bipote Saphir

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Inscrit le: 17 Jan 2012
Messages: 517

MessagePosté le: Sam 9 Jan 2016 - 10:47    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

bonjour elovin,
peut etre cette idée de prendre le temps de mieux te connaitre toi et ta maladie est essentielle. Après deux ans d’arrêt avec une tentative de reprise à temps partiel ttt je m’aperçois que je n'ai pas fais ce travail.
Du coup ma récente reprise s'engage très mal. Je suis également cadre A dans la fonction publique et l'on me fait bien sentir que je ne suis pas à ma place ... un cadre à mi temps, sur des fonctions allégées ... pourtant l'administration a joué le jeu = poste adapté à la demande du médecin de prévention qui a vraiment été super, accompagnement par la DRH, mais je sens le placard.
Et de toute façon je n'y arrive pas, trop de pression, trop de stress, je n'arrive pas à gérer plusieurs informations à la fois.
Dans ces circonstances de mal être est-ce l'arrêt de travail la solution ? je me sens tellement coupable vis à vis des gens qui m'ont aidé et en colère envers moi. Trop de souffrance pour avancer.
Peut-être s'attaquer à une vrai prise en charge, qui prend du temps, de l'énergie, un réel investissement.

Je te souhaite bon courage.
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elovin
Bipote Emeraude

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Inscrit le: 04 Jan 2016
Messages: 30

MessagePosté le: Sam 9 Jan 2016 - 14:48    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

bonjour à tous,
Ce que tu décris Emma, me renvoie à ce que j'ai vécu pendant seulement 4 mois (je parle déjà au passé de ce poste alors que je ne suis en arrêt que depuis une semaine.)
J'ai aussi entendu de la part de mes supérieurs des réflexions telles "un cadre A ne doit pas compter ses heures, les heures supplémentaires sont normales".
Comme toi, je n'y arrive plus. Je vais essayer de me reconstruire mais je me pose souvent la question de savoir si nous sommes capables "d'affronter" les rigidités tenaces des administrations publiques.
Rien ne bouge, rien ne change dans ces grosses structures. Je me souviens, il y a 15 ans environ, j’étais en poste dans un autre ministère et un agent ayant réussi le concours réservé travailleurs handicapés avait été attribué à mon service. Je me rappelle encore la tête horrifiée de ma responsable de l'époque qui m'avait dit "un handicapé, mais qu'est ce qu'on va en faire?"
Malheureusement j'ai vraiment l'impression que rien n'a changé. Hiérarchie oppressante, stress, pression...et surtout ne pas penser par soi même. C'est en tout cas ce qui m'a été reproché : "arrêtes de penser et bosse enfin un peu".

Alors je pense que c'est effectivement très difficile. Peut être, tout comme moi, tu seras, Emma, toi aussi obligée de t’arrêter à nouveau. Je te souhaite, en tout cas, beaucoup de courage.
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MessagePosté le: Sam 9 Jan 2016 - 14:48    Sujet du message: Publicité

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Deca
Bipote Turquoise

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Inscrit le: 28 Juil 2010
Messages: 151

MessagePosté le: Sam 9 Jan 2016 - 19:17    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

En cours de première année de reconversion j'ai osé dire que je souffrais de troubles bipolaires... chose que je n'avais jamais fait (sauf à de très rares collègues) en 15 ans de maladie.
à partir de ce moment les conditions de travail se sont considérablement dégradées (vous êtes un nul, vous êtes un bon à rien... humiliation extrême alors que je demandais un peu de compréhension et de soutien)
puis on m'a clairement annoncé qu'un bipolaire ne pourrait jamais devenir catégorie A dans l'univers administratif (je le suis déjà en tant qu'enseignant et on me promet la catégorie C en reconversion, difficile à avaler)
Mon état de santé est relativement stable et je souffre plus du mauvais climat de la vie de bureau (80% des collègues passent une trop grande partie de leur temps à setirer dans le dos, à se plaindre en permanence et moi j'essaie de comprendre pourtant la nature du travail ne me déplait pas). Double peine : Handicap psychique + surhandicap lié aux conditions de travail.
En début de semaine, j'ai rencontré la médecin du recteur, l'idée de reprendre l'enseignement est officielle. Echec de la reconversion.
Maintenant je voudrais que ce rugueux voyage serve... en dehors de mon travail je suis en formation de consultant en insertion dans le domaine du handicap (autant pour mes connaissances personnelles que pour un éventuel futur professionnel) et je souhaite axer mes recherches justement sur le handicap psychique. Aider le handicapé psychique et éclairer l'employeur sur nos difficultés et nos capacités. Il est évident que nous sommes, bipolaires tout autant capable d'apporter du + aux organisations.
Merci fontaine pour le lien
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louv
Bipote Emeraude

Hors ligne

Inscrit le: 20 Déc 2015
Messages: 8

MessagePosté le: Lun 11 Jan 2016 - 09:52    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour,
Je suis avec vous depuis peu et j'ai déjà poster quelque chose sur la difficulté des responsabilités aux travail.
A vous lire je réalise que j'ai de la chance et pourtant j'ai beaucoup de mal aussi. J'ai repris une petite activité ( 12h/semaine) depuis 5mois. Je travail essentiellement chez moi pour mettre en place un service. Job de contact et administratif que je connais bien puisqu'il était déjà dans mon activité lorsque j'avais ma société. Mais ce n'est pas mon métier qui est un métier créatif ( je pense ne plus pouvoir le faire car trop de pression). Je suis privilégié car mon boss connaît le problématique des bipolaires, et sait être extrêmement humain et à l'écoute. Cependant et je ne veux pas être pessimiste, je dois dire que tout reste très difficile ( angoisses multiple, manque de concentration, de courage, perte de mémoire, mauvaise organisation, panique à prendre le téléphone, toujours l'impression d'avoir mal fait ou pas assez...)
Alors que je suis dans milieu ou les gens essaient de me mettre en confiance.
Travailler m'est très difficile, mais je ne veux pas arrêter car il me semble que cela m'aide à retrouver une estime de moi même et moi aussi quand je boss je pense moins.
J'aimerai vous dire allez y ça va aller ! Mais je sais combien c'est difficile.
Je pense que nous ne pouvons pas travailler dans un milieu agressif à moins d'être capable de boucher les oreilles et de fermer les yeux. Notre carapace est tombée avec la bipolarité.
Pour y parvenir, il faut être reposée, lucide et garder toujours de la distance. Cela je l'ai compris mais je ne parviens pas toujours à le mettre en place, alors que ne vais au bureau qu'une fois par semaine. J'ai honte de ce privilège que j'ai quand je vous lis, car je pense que pour la plupart c'est beaucoup plus dur.
De mon expérience de 5ans d'inactivité et d'échec de reprise je dirai qu'il faut s'arrêter souvent, bcp de repos, et surtout bien aménager la vie autour. Et surtout éviter les job stressant ou source de conflit. Mais tous cela vous le savez tous.
Le jour où j'arrive à faire mon boulot comme il faut cela me réconforte et m'apaise, c'est ma petite victoire qui récupère les jours ou j'ai cafouillé.
Lorsque nous ne sentons pas de bosser il faut pas le faire (trop d'angoisse et de culpabilité vont suivre). Il vaut mieux essayer de rester en arrêt ou avec sa pension d'invalidité car c'est trop anxiogène. Si on réussi un peu à bosser alors mettre à profit ces petites victoires des bons jours.
Tous cela est un peu banal.desolee je ne suis pas spécialiste des forum. Et en ce moment malgré la chimie et le reste je suis en difficulté .

Courage à tous
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elovin
Bipote Emeraude

Hors ligne

Inscrit le: 04 Jan 2016
Messages: 30

MessagePosté le: Lun 11 Jan 2016 - 12:41    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour,

Tout d'abord, Deca, c'est vraiment ahurissant que te reconversion n'est pas réussie mais malheureusement cela ne m’étonne pas. Tu as annoncé être bipolaire et on t'a dit que, de fait, tu ne pouvais plus être administratif catégorie A. Moi, je n'ai jamais mis le mot sur mes maux mais les regards et réflexions ont été identiques.
J’espère sincèrement que tu arriveras à redevenir enseignant ce qui est aussi difficile avec la bipolarité. Je pense néanmoins et j’espère pour toi que ta fonction de consultant en insertion te permettra de t’épanouir un peu plus.

Tous vos témoignages m'ont permis de me rendre compte que je n’étais pas seule à souffrir au travail : c'est terrible et déconcertant de dire cela, mais cela fait du bien.

Je ne me vois pas reprendre un poste pour le moment.
Louv, je me retrouve à travers des mots tels "angoisses", "panique", "impression de mal faire ou pas assez"
Ta solution est vraiment bien : 12 h de travail seulement par semaine. Et puis le télétravail, c'est effectivement une bonne solution. Malheureusement, la fonction publique ne comprend pas le mot "télétravail" et encore moins pour un cadre.

Donc, tout s'embrouille : j'ai très très peur de ne plus trouver de poste qui me convienne. Pas de stress, pas de conflit, pas de collègues qui passent leur temps à se plaindre (n'est ce pas Deca) tout cela combiné à un poste intéressant et revalorisant. Mais j'ai aussi peur de reprendre et que tout recommence. Donc je sais que je dois prendre du temps mais c'est dur. Je ne sais pas encore à ce jour si je vais arriver à aller mieux tout simplement. Tout est compliqué quand on n'a plus de "carapace" comme tu dis Louv.

Bonne journée
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louv
Bipote Emeraude

Hors ligne

Inscrit le: 20 Déc 2015
Messages: 8

MessagePosté le: Lun 11 Jan 2016 - 15:19    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Elovin et Deca j'aimerai vous dire sans vous affolé que milieu privé et cadre adapté (mon patron et sans méchanceté a acheté une réputation et un savoir faire, un nom et je le savais....) tout reste difficile.
Il m'aurait semblé que en étant fonctionnaire et dans le milieu "étatique" on puisse mieux s'en tirer compte tenu des lois et obligations que le privé s"octroie de ne pas respecter... Bref il n'en ai rien bipolaire nous sommes et bipolaire nous le seront partout ... Travailler pour certains de nous est impossible pour d'autre c'est une porte ou l'on ne pense plus... Des angoisses, du stress, la trouille, peurs bleues... parfois c'est moins pire que de tourner en rond ou de pleurer toute la journée...
Le plus dur pour nous c'est savoir ce qui nous fait le moins de mal (j'ai pas dis du bien) et surtout de le dire et de l'affirmer... J'ai encore beaucoup à faire sur le sujet


Courage notre communauté s'en sortira !
a très vite
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BiPiment
Bipote Emeraude

Hors ligne

Inscrit le: 20 Oct 2015
Messages: 34

MessagePosté le: Lun 11 Jan 2016 - 18:31    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour à toi
en ce moment je n'arrive plus à travailler, je ne fais que m'occuper.
Tous les boulots que j'ai eu ces dernières années n'ont jamais durés très longtemps le dernier aura duré 1 mois !

Tout cela me rend mal mais je ne sais pas faire autrement !!

Je te souhaite plein de courage !
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MessagePosté le: Lun 11 Jan 2016 - 18:31    Sujet du message: Publicité

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emma16
Bipote Saphir

Hors ligne

Inscrit le: 17 Jan 2012
Messages: 517

MessagePosté le: Lun 11 Jan 2016 - 21:27    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonsoir, je rebondis sur la notion d'être "moins mal" au travail ou pas au travail. Je suis tellement déchirée par cette fichue reconnaissance que ce soit celle des autres, de la société et même de nos proches. Et notre propre reconnaissance, aller au delà des peurs, des angoisses. J'ai peur de tout, jusqu'à m'habiller. Mais je m'identifie à un travail, je n'arrive pas à m'en détacher alors qu'au plus profond de moi je n'aspire qu'à rester en sécurité chez moi. Mais qu'elle image vais je donner de moi, j'ai envie de me cacher dans un trou de souris, pour ne pas dire autre chose. 
J'ai repris un travail en reconversion, il y a deux mois et j'ai envie de fuir, fuir le regard compatissant des collègues, fuir mes propres peurs, ne pas trouver ma route, oublier des questions et surtout oublier les réponses!!! Ca de toute façon c'est inévitable, j'ai le cerveau en bouilli et je doit faire comme si tout allait bien. Ma psychiatre me dit de m'accrocher et mon psychiatre de décrocher !!! De me mettre en congé longue maladie au moins un ou deux ans. Je ne sais pas , je suis perdue. Je ne sais plus qu'elle place donner au travail. Trop.
Bon courage à tous.
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mepine
Bipote Diamant

Hors ligne

Inscrit le: 26 Mar 2012
Messages: 3 840

MessagePosté le: Mar 12 Jan 2016 - 00:41    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonsoir à tous,

C'est une question tellement difficile, et si peu un choix finalement... Je ne crois pas qu'on puisse choisir de ne plus travailler, dans notre société ou la réussite sociale se résume à la productivité. Je crois qu'on arrête quand on n'a plus le choix.

Pour le moment, j'ai choisi le travail, coûte que coûte. Lorsque j'étais en arrêt, j'étais totalement perdue, incapable de faire quoi que ce soit d'utile, de structurer mes journées. J'ai besoin d'horaires, de contraintes.

Etant prof, je n'ai pas de patron directement sur mon dos. D'ailleurs, Deca, peut-être que reprendre ton poste d'enseignant te permettra d'être mieux en échappant quelque peu à cette pression des petits chefs et des collègues malveillants.

Mais j'ai toujours l'impression que je ne tiendrais pas une carrière entière, et qu'un jour ou l'autre je n'y parviendrais plus. J'essaie d'accepter cette idée, et j'espère que si cela doit arriver, être capable de faire quelque chose de moi-même, de ma vie.
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fontaine
Bipote Diamant

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Inscrit le: 03 Mar 2008
Messages: 2 386

MessagePosté le: Mer 13 Jan 2016 - 18:59    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

bonjour
aujourd'hui j'ai rendu mon tablier
j'aidé depuis octobre 2012 une amie chapelière à tenir sa boutique
pour avoir un cash supplémentaire ,elle s'est lancé dans l'aventure des relais colis, nous sommes devenues une succursale de la poste rapidement. Des colis partout.
là j'ai craqué.
était ce mon dernier jour de travail de ma vie ?
j'ai une formation juridique ,avec en surplus un bts d'assurance, dans ces sociétés j'ai cumulé les dépressions
je suis fatiguée des gens et la situation de mon mari me permet de rester à la maison. Je vais passé mes journées définitivement à peindre et écrire.
mais ce stand by est au final un peu écœurant, le sentiment d'avoir des qualités qui sont restées sur le bord de la route économique. La vie actuelle des sociétés est un véritable gâchis humain selon mon opinion.
bonne soirée malgré ces pensées tristounettes ...
tant pis
mon histoire de clinique pour un sevrage est toujours d'actualité, j'y soignerais ma mélancolie passagère (ou pas)
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Deca
Bipote Turquoise

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MessagePosté le: Jeu 14 Jan 2016 - 08:08    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

J'aurai tendance à penser, quelle chance tu as fontaine... cette possibilité de dire stop, j'arrête, je me pose, je prends l'air, je vois si quelque chose se présente, je vois si je prends. Tu précises bien que tu as une solide assise financière et que ton emploi n'était qu'accessoire, pour beaucoup d'entre nous avoir un emploi est vital financièrement (en second socialement et tertio thérapeutique/épanouissement)

20 ans que je pense à la démission, faire autre chose, dans mon entrée dans l'Education Nationale, il y a eu des moments extras (le bonheur d'accompagner des élèves, de construire avec eux un projet), des rencontres superbes (le plaisir de travailler avec des collègues, des personnalités diverses et variées) mais aussi beaucoup de souffrance (souvent en solo par volonté de masquer les états thymiques). En 1997 j'ai envoyé ma lettre de démission, refus du ministère car jugée suspecte.Entrer et travailler dans la fonction publique n'est pas chose aisée, en sortir non plus (sans parler du salaire garanti, sorte de fil à la patte à la fois un + et un -). Les médecins sont unanimement contre le fait que je démissionne, ce serait un passage à l'acte. Alors je suis condamné à rester (pas pour cela que je fais mal mon travail ou que je vais à reculer pour y aller, comme beaucoup de travailleurs certainement mais je crois que le bipolaire a une sensibilité nettement plus aiguisée que le commun et cela peut le bloquer dans certaines situations)

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fontaine
Bipote Diamant

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MessagePosté le: Jeu 14 Jan 2016 - 10:13    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

merci deca, tu as entièrement raison
pourtant j'ai fait la fête aux anxiolytiques hier (ce n'est pas une habitude, je fais gaffe sur le sujet, même si j'ai toujours une boite de seresta avec moi)
mais ça passera
je suis toujours surprise comme le corps pense à sa façon...(je vais faire un petit post sur le sujet...)
bonne journée, à tous
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MessagePosté le: Jeu 14 Jan 2016 - 10:13    Sujet du message: Publicité

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elovin
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Jeu 14 Jan 2016 - 15:10    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour à tous,

Comme tout bon bipolaire, je désire, comme toi,Fontaine, rester dans la vie active mais je souffre d'hypersensibilité, d’incompréhension, de rejet, de manque de confiance en moi... Je ne sais plus s'il faut mieux travailler et souffrir ou ne pas travailler et souffrir. Comme le dit Louv, il faut trouver ce qui nous fait le moins mal. Et puis je me suis tellement investie pour obtenir mes différents concours que c'est difficile de tout jeter en bloc. Je sus toujours perdue à ce sujet, je ne sais pas encore quand est ce que je trouverais la solution à ce dilemme.

De ton coté, Fontaine ton cheminement a progressé. Tu te posais la question d’arrêter le vie active et tu sembles aujourd'hui avoir pris une décision même si celle ci n'est en aucune façon irrévocable.Tu es très courageuse dans ce positionnement car, et le fait que tu ai eu besoin de medocs le prouve, il est extrêmement difficile de renoncer à ses rêves de "normalité : faire des études puis travailler si possible à plein temps. T

Néanmoins, il est sans doute prématuré pour dire que tu ne travailleras plus jamais.Peut être auras tu envie, à nouveau, de passer du temps en dehors de ton atelier en participant à des associations par exemple. Qui sait? Comme le dit Deca, tu n'as pas à te dépêcher de prendre un boulot alimentaire et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle.

Bonne journée à tous
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BiPiment
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Lun 18 Jan 2016 - 10:20    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour, je cherche à m'exprimer et partager un peu sur le sujet je me permets de le faire ici !

Voila comme une fois dis plus haut je suis sans emploi actuellement. Aucun revenu. m'a femme m'aide dans ce sujet. je coûte le moins d'argent possible, un petit forfait téléphone, une mutuelle aucune exigence alimentaire, vestimentaire etc évidement ! Cependant des envies ! Besoin de faire plaisir à ma femme, d'acheter des petites choses etc je ne m’épancherai pas la dessus. Je suis de formation bac+4 dans l'informatique. Je ne peux pas plus continuer là dedans. Je suis à la recherche d'un métier alimentaire sans grand contact avec l’extérieur ( exemple vendeur, hotline, etc) je n'ai pas une exigence folle mais à vrai dire je tourne en rond sur quel métier s'orienter. C'est pour cela que je me tourne vers vous mes collègues Bipotes ! Merci de votre aide et si mon message n'a pas ça place ici : deleate !
Je suis preneur de toutes les idées !
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fontaine
Bipote Diamant

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MessagePosté le: Lun 18 Jan 2016 - 16:23    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

bonjour tous le monde
bonjour bipiment, ton post a parfaitement sa place ici.
je dispose de beaucoup de temps, un peu malgré moi.
je vais relancer l'attention d'une association à paris qui se veut spécialisé dans l'aide à la recherche d'emploi des bipo, voir où ils en sont...
bonne journée!
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Deca
Bipote Turquoise

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MessagePosté le: Mar 19 Jan 2016 - 21:06    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Je me pose cette question, y a t il des environnements et/ou des emplois plus favorables aux bipolaires ?
ou est ce affaire de personnalité (le trouble bipolaire venant aussi la modifier) ?
Les capacités sont diminuées (mémoire, rapidité d'éxécution, créativité), qu'en est il de la place des seniors bipolaire (il paraitrait que les choses empirent à la cinquantaine) ?
On n'a pas tous les jours 20 ans... (sans nostalgie parce que j'aime mon âge certain)
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girl anachronism
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Mar 19 Jan 2016 - 21:28    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonsoir Déca,

Je dirais que les environnements stressants sont à éviter, donc un emploi adapté à une personne bipolaire sera forcément un emploi où le stress est gérable.
Ensuite (je parle pour moi), c'est plutôt un problème d'environnement relationnel: si je suis obligée de travailler dans une mauvaise ambiance, je suis mal et ça fait boule de neige, mais si je peux travailler dans une atmosphère bienveillante, je peux donner le meilleur de moi.

Quant au déclin des capacités cognitives, ça doit dépendre des traitements que l'on a pris, du nombre de rechutes,... Une personne ayant fait 2 cycles manie-dépression dans sa vie aura forcément moins de répercussions qu'une personne qui aura galéré toute sa vie pour être stable à cause de cycles rapides.

Tout ça est donc très individuel, je ne pense pas que l'on puisse dire avec certitude que c'est pire en vieillissant. Regarde les personnes non bipolaires, certaines s'encroûtent plus vite que d'autres... La jeunesse est un état d'esprit, pas une question d'âge.

Bonne soirée
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MessagePosté le: Mar 19 Jan 2016 - 21:28    Sujet du message: Publicité

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emma16
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Mar 19 Jan 2016 - 22:41    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonsoir,
Oui la jeunesse est un état d'esprit que des années de galère peuvent mettre bien à mal, sans compter les traitements.
 Concernant le travail, je suis aussi d'accord avec toi girl anachronism, un environnement bienveillant est tellement réconfortant mais au delà de quoi certains stress sont parfois difficiles à gérer. Moi je ne peux plus, j'epuise tous mes collègues avec mes hauts et mes bas. 
Mon métier est médico social, c'est très stressant. Je ne sais pas comment font les enseignants par exemple ??? Moi je n'en peux plus, je suis trop fragile pour être à l'écoute des autres et j'en suis mortifiée, c'était toute ma vie. A présent c'est la mère de 72 ans qui songe à lâcher toute ma vie pour venir s'occuper de moi, monter un café associatif où je ne sais quoi? Comment peut-on tomber si bas, est-ce le travail qui nous met à mal ou nos troubles BP qui nous empêchent de travailler, pour ceux qui sont dans cette situation?je suis totalement perdue. Arrêter de me poser des questions, avancer vers le bout du tunnel, je n'y crois plus, rebrousser face à l'impasse, pour aller où ? Et la place du travail dans tout ça ? Uniquement pour élever mes enfants, sinon j'aurais arrêté depuis longtemps. C'est trop stressant pour moi en tout cas. Je suis au bord de l'arrêt maladie, mardi prochain peut être, c mon jour d'hôpital de jour. Aujourd'hui c'était moins une que j'accepte,  peur du regard des autres. Sûrement.je ne tiens plus qu'à ce fils, ce regard de la société sur les maladies mentales. C'est la double peine. 
Je n'ai pas d'idée d'un travail moins stressant, j'ai l'impression que de toute façon mon cerveau est tout rabougri, je me mettrai  toujours en situation d'échec. 
Je ne sais pas si vous avez écouté la tête au carré sur le syndrome de l'imposteur sur France inter la semaine dernière ? Très intéressant.
Bon merci à ceux qui m'auront lu jusqu'au bout. 
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girl anachronism
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Mer 20 Jan 2016 - 12:28    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour Emma16,

Si, si je t'ai lue jusqu'au bout Razz
Je commence à prendre conscience que pour tenir sur la durée, il ne faut pas chercher son équilibre ni dans le travail, ni dans le regard de la société mais dans une solide confiance en soi.

Je me suis demandée récemment pourquoi je me sens mieux maintenant plutôt qu'il y a 5 ans, qu'est-ce que a changé pour que je n'ai plus envie de mourir comme avant. C'est la confiance en soi, pas celle des écraseurs qui ont un ego surdimensionné, ni celle des personnes qui font des choix sans écouter les autres. C'est une autre confiance en soi, quelque chose de plus profond. Je dirai plutôt une confiance liée à la bienveillance vis-à-vis de soi-même, le fait de ne plus avoir peur de soi et des éventuelles rechutes, ne plus chercher dans le regard de l'autre la reconnaissance ou l'approbation.

Exister de façon indépendante:
-untel peut penser ce qu'il veut des maladies mentales, qu'importe, je m'en fiche.
-untel peut penser ce qu'il veut de moi, de mes capacités, ça ne m'atteint pas car je sais ce dont je suis capable.
et ainsi de suite.

Je dois avouer que c'est très, très, très dur à mettre en place comme démarche d'esprit mais c'est libérateur.
En consolidant notre personne, on affronte mieux les coups durs de la vie. Tu peux avoir des difficultés à travailler, à maintenir ton emploi, à gérer ta maladie mais ça ne doit pas ébranler ton estime de toi.

Je cherche le terme depuis tout à l'heure, c'est exactement ça: renforcer l'estime de soi.
La maladie nous use mais au fond, on est toujours la même personne. Un psy me disait: "Vous êtes comme un bouchon dans une mer agitée: il monte et descend mais ne change pas tant que ça de place".

Je n'ai pas écouté l'émission sur le syndrome de l'imposteur mais c'est un problème que j'ai tendance à avoir. J'ai beaucoup de mal à accepter les compliments, j'ai passé ma vie à dénigrer tout ce que je faisais, je suis beaucoup trop dure avec moi.
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emma16
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Mer 20 Jan 2016 - 12:44    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

merci girl anachronism, je trouve toujours tes paroles pertinentes et bienveillantes,
oui retrouver l'estime de moi, un long chemin, que je ne me sens pas le courage d’affronter aujourd’hui, ce que me reproche mes proches. Ils me disent tous vas-y lache tout, reprends ton envol, mais je n'ai tellement plus confiance, j'ai tellement peur que même ça je n'y arriverai pas.
Pourtant, je suis entourée de gens formidables. Je pense que je vais arrêter de travailler, demain, dans huit jours, dans quinze jours, la ou mes pas me porteront.
D'ailleurs, il est question que je face une stimulation trans crânienne un peu loin de chez mois, donc trois semaines d'hospitalisation à prévoir, j'en rêve.
Concernant le syndrome de l'imposteur, si j'ai bien compris, c'est le fait de ne pas se sentir meritant dans nos "réussites", nos actions, que se soit professionnelles, le plus fréquent, mais aussi en tant que parent, qu'époux. Toujours nous dénigrer et du coup perdre confiance, un vrai cercle vicieux. Je m'y retrouve un peu.

Bonne journée.
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matthieuled
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Mer 20 Jan 2016 - 13:22    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour
Mon message est pour bipiment
Je suis moi même informaticien, administrateur de réseau
Tu as quel âge ?
J ai 36 ans pour ma part
, j etais un grand pationne en informatique (du moins gerer un reseau )
L informatique est un boulot de tare qui m à rendu malade, aucune reconnaissance ni intérêt pour l importance de ce poste dans une boite
Je suis en arrêt depuis 2 ans
J ai fait malheureusement une tentative de suicide sur mon lieu de travail, car je n avais aucune écoute, sur le degré d investissement (appels jour et nuit, we, horaires de débiles. Stress et engueulades de la part de mes utilisateurs..)
Depuis et après m avoir rendu malade, mes patrons ont compris le poids de cette tâche : il ont embauche 3 personnes pour faire ce que je devais faire tous seul...mais trop tard pour moi
Travailles tu toujours actuellement ?
C est incroyable le nombre d informaticiens qui sont malades...
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elovin
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Mer 20 Jan 2016 - 14:49    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour à tous

Et oui, l'estime de soi, j'aimerai moi aussi y parvenir même un peu. Mais c'est effectivement très très dur.

Comme je l'ai déjà écrit plus haut, je me suis arrêtée un an puis j'ai repris le boulot et je suis à nouveau en arrêt depuis 3 semaines. Les 4 mois de boulot ont été extrêmement difficiles et je suis désormais très mal alors je te comprends vraiment Emma.
Je ne sais pas si je pourrais un jour reprendre un poste. Un poste moins stressant, je ne vois pas et j'ai déjà connu tellement d’échecs. Et puis j'ai effectivement l'impression de vivre un engrenage : moins je travaille moins j'y arrive mais quand je travaille je suis mal et arrive difficilement à m'en remettre.
A ce jour, je vais d'abord essayer de prendre un peu confiance en moi comme le conseille girl anachronism et reprendre du poil de la bête (j'ai contacté un centre de jour sur les conseils de mon psy) avant de penser au boulot mais ce n'est pas facile et cela d'autant plus que je reçois encore des SMS du job et qu'il faut gérer tout ce qui est administratif.

Bon courage à tous et bonne journée
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MessagePosté le: Mer 20 Jan 2016 - 14:49    Sujet du message: Publicité

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BiPiment
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Jeu 21 Jan 2016 - 10:57    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour matthieuled,

Je viens de répondre à l'un de tes posts et voilà que je me rends compte que tu m'as interpelé ici ! Comme quoi !
Oui j'ai été administrateur système également. Du poste informatique aux serveurs de virtualisation en passant par la gestion de serveurs dédiés web. tout ce que tu as connu je le connais c'est pour cela que je ne développerai plus (et ca m'angoisse ...) Pareil j'ai occupé le poste de 2, 3 personnes selon les périodes !

Non je ne travaille pas et ne travaillerais plus dans ce domaine ! INGRAT de la technologie. Je vie pauvrement actuellement, mais je vie ! Je ne suis pas un décroissant ou autre mes je limite les technologies, plus de smartphone, rien qui fasse que mon attention soit sollicité H24 sur le web ! Je veux écrire un mail je viens sur le PC par exemple ! Tous les réseaux sociaux, pro etc fermés. certains pourraient dire que je me renferme et non au contraire je m'ouvre ! Mais pour le travail je chercher je cherche pas du travail mais un travail qui m'ira !

Bonne continuation les bipotes (dsl si je me suis un peu trop épanché !)
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girl anachronism
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Jeu 21 Jan 2016 - 11:45    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

emma16 a écrit:

oui retrouver l'estime de moi, un long chemin, que je ne me sens pas le courage d’affronter aujourd’hui, ce que me reproche mes proches. Ils me disent tous vas-y lache tout, reprends ton envol, mais je n'ai tellement plus confiance, j'ai tellement peur que même ça je n'y arriverai pas.
Pourtant, je suis entourée de gens formidables.


Bonjour Emma16,

J'ai compris que certaines personnes, aussi formidables soient-elles, ne sont pas toujours de bon conseil.

Autour de moi, chacun a sa vision des choses:
-une personne trouve que je devrais sortir et faire des rencontres
-une autre me voit mariée
-une autre pense que je ne devrais pas ne pas avoir de traitements (alors que je suis stabilisée et bien suivie)
-une autre trouve que je devrais m'émanciper
...

Toutes ces personnes ne font que transposer sur moi leurs propres fantasmes, jalousies, et j'en passe mais AUCUNE ne se soucie de mes besoins réels.

Les états de crise (dépressive ou maniaque) altèrent le jugement et nous font penser que nous ne sommes pas à même de décider pour nous-mêmes.
Et pourtant, en dehors des crises, nous sommes les seuls à savoir ce qui est bon ou mauvais pour nous. Certaines personnes auront besoin de voir un psychothérapeute pour y voir clair, d'autres chemineront tout seuls, mais le but est le même: trouver une autonomie dans ses choix.

ça me rappelle un post récent de Fontaine où elle parlait de s'écouter. Je pense que beaucoup ne s'écoutent pas alors que l'on a tous en soi une formidable intuition des choses. On peut se tromper, mais pas tant que ça non ? Et puis, si on se plante, l'erreur est constructive Razz
Notre manque de confiance en nous vient de cette extrême polarité: à force de fluctuer entre des pôles opposés on en finit par ne plus voir ce qui est permanent chez nous.

Est-on celle qui blague à tout bout de champ ou plutôt celle qui s'isole ? Celle qui a une productivité décuplée ou celle qui a le cerveau ralenti par la dépression et les traitements ?
Je ne sais pas si on peut démêler les caractéristiques fondamentales sans être un minimum stable, je n'y aies pas encore réfléchi.

Conclusion: tu peux écouter les autres, mais n'oublie pas d'écouter tes propres besoins !
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laura
Bipote Turquoise

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MessagePosté le: Jeu 21 Jan 2016 - 19:20    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Girl anachronism,
Tu décris exactement ce que j'ai ressenti ces derniers temps: je me sens mieux car j'ai pris confiance en moi, car je suis à l' écoute de mes désirs, mes besoins et mes limites; chaque élément renforce les autres, et c'est un cercle vertueux qui rend solide, à l' opposé des cercles vicieux de la maladie.
Et plus jeune, j'avais de réels problèmes d'identité, liés au moins en partie à ma propre instabilité, que j'étais incapable de percevoir et d'analyser.
Tout cela prend tant de temps, d'aller-retour d'une phase à l' autre...
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emma16
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Ven 22 Jan 2016 - 13:19    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour girl anachronism
je te trouve toujours tellement pertinente, qui suis je entre mes up et mes down ? et du coup ou retrouver mon estime de moi , peut être pas dans le regard des autres, pourtant qui me semblent bienveillant. Mais à y bien regarder de plus près, ils ont forcément leur prisme qui ne me correspond pas. Et avec mon jugement altéré, je ne sais plus faire la part des choses. Comment retrouver un chemin vers l’apaisement sinon le bonheur ?
J'ai encore résisté au travail hier, malgré mes terribles angoisses, aujourd'hui je suis liquéfiée. Quel sens donner à tout cela ? Le poids de la société ? L'amour propre ? la peur ?
La peur aussi d’être déclassée socialement, de ne plus pouvoir assurer l'avenir de mes enfants, je crois que c'est ce qui me retient le plus. Le regard des autres ? pas tant que cela. Le courage, c'est ce qui me manque le plus. Le courage de quoi, de tourner la page, vers une page blanche, pleine de trous noirs pour l'instant, quelle perspective ...
Peut être que nous croyons à tord que le travail nous caractérise, nous incarne. Il faut que je change cette façon de me considérer, me considérer comme un être doué d'empathie, d'intelligence, d'amour, et non pas une simple salariée qui souffre.

Bon courage à tous
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Deca
Bipote Turquoise

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MessagePosté le: Ven 22 Jan 2016 - 20:40    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

En effet, il apparait que c'est à chacun de créer son propre chemin, fonction de ses envies, motivations et besoins. Nous n'existons pas pour plaire à l'autre (parents, conjoint, amis, supérieurs hiérarchiques) même si nous aimons séduire, nous existons avant tout pour être épanouis et heureux. Les autres ne peuvent qu'au mieux nous aider ou nous soutenir mais rarement nous aider à construire un projet de vie. Evidemment, je parle de bipolaires stabilisés : pendant les phases aigües, nos proches se doivent de nous protéger (s'ils le peuvent, c'est mieux mais parfois impossible). Au début de la maladie, j'ai divorcé (je n'en veux pas à mon ex femme, elle n'avait pas la force pour me maitriser et il était tout à fait logique de me quitter même si ça fait mal), s'en est suivi 3 ans de congé longue durée (utile dans la mise à l'écart de mon environnement et inutile dans l'éducation face à la maladie, période de tatonnements et d'inefficacité). J'ai fortement souhaité reprendre le travail à la suite et ça a bien fonctionné pendant plus de dix ans... Je me suis assoupi sous mes lauriers, le monde avait changé (nettement plus difficile et décevant), j'ai décidé de changer de métier : la reconversion est beaucoup plus difficile que je l'avais imaginée (représentation idéalisée et triste réalité). Grande nouveauté : depuis 6 mois, je sais dire non et pour moi c'est un sacré progrès. Fini de faire plaisir, fini la suractitivité, fini de rendre service, je pense à moi et je respecte mes possibilités.
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MessagePosté le: Ven 22 Jan 2016 - 20:40    Sujet du message: Publicité

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kiwi
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Jeu 28 Jan 2016 - 17:49    Sujet du message: bipolarité et travail: est ce compatible? Répondre en citant

Bonjour,
Je vais avoir 37 ans cette année et je suis bipolaire depuis 11 ans
mon parcours professionnel est chaotique avec de nombreux arrêts maladies pour dépression ou accès maniaque...
anciennement conseillère en insertion professionnelle, je suis en reconversion professionnelle
j'ai commencé une formation de secrétaire médicale que j'abandonne au bout de 2 mois et demi car cette expérience a été l'occasion pour moi de me remettre en cause et de comprendre que je ne suis pas faîte pour ce métier au vu des responsabilités et du stress que ça incombe
aussi je me sens perdue depuis car même si je sais que je ne veux et peux plus faire un métier en relation directe avec un public en difficultés, je ne sais plus quoi faire comme travail et je me demande même si la bipolarité est compatible avec le monde du travail dans la mesure ou il y a du stress dans chaque métier
pouvez vous m'aider SVP?
me donner des pistes ou des idées de métier qui soit compatible avec ma maladie?
amicalement
kiwi
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fontaine
Bipote Diamant

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MessagePosté le: Jeu 28 Jan 2016 - 18:46    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

bonjour kiwi
en lisant les précédents messages de ce post, tu constateras que nous sommes tous en mode interrogatif sur notre capacité à intégrer la vie professionnelle.
clairement nous supportons mal le stress
de mon expérience , je regrette de ne pas avoir eu une formation d'artisan (fleuriste notamment)
ou trouver un travail administratif mais ce type d'emploi est très rare.(voir les concours de la ville de paris)
jeune j'ai travaillé dans une bibliothèque, cela me plaisait bien. Mais il s'agissait d'un emploi "aidé" ,après mon temps, ils ont pris une autre personne, je n'avais pas le diplôme de bibliothécaire.
voila mes pauvres idées sur le sujet
passe une bonne soirée !
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emma16
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Lun 1 Fév 2016 - 21:51    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

bonsoir,
je suis aussi dans une impasse professionnelle depuis plusieurs mois maintenant. Il me faut fuir les prises de décisions !!! pas facile à faire, il y en a tout le temps, je n'ai plus confiance en moi, j'ai des angoisses en permanence.
Fuir les relations avec le public, encore plus le public en difficulté, en demande d'écoute et d'aide, même si comme vous j'aime être à l'écoute des autres. J'ai une capacité d'empathie infinieeee,
Je travaille dans le milieu médico social et je n'y arrive plus. Je ne sais pas si c'est en raison de la charge émotionnelle ou de la prise de responsabilité. Les trous de mémoire aussi, c'est très handicapant.
Comme le dit fontaine, je cherche un travail plus administratif, j'aimerais bien travailler dans le milieu culturel. Normalement, au prochain pétage de plomb, dans pas longtemps, je doit pouvoir faire un bilan de compétence par le biais de mon employeur. J'espère y voir plus clair.
Kiwi, as-tu une reconnaissance en qualité de travailleur handicapé RQTH ? si oui, tu dois pouvoir faire un bilan de compétence. Je ne sais plus quelle est la porte d'entrée ? mais je crois que c'est une possibilité avec l'ANPE ou cap emploi. Il y a une prise en charge financière par l'agefiph
Bon courage.
Emma
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elovin
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Mar 2 Fév 2016 - 16:05    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

Bonjour,

Je vous comprends kiwi et Emma quand vous dites que les relations avec le public sont très compliquées surtout pour des gens comme nous sans carapace. J'ai moi même exercé un métier en contact direct avec le public et je n'ai tenu que 2 ans.

Néanmoins, je ne suis pas sure que notre mal être soit moins fort dans des métiers dits administratifs. L’expérience malheureuse de Deca le prouve. De plus, j'ai moi même expérimenté pas moins de 6 métiers différents dans le domaine administratif en 10 ans ( 10 ans moins un congé maternité ). Et je dis bien métiers différents, c'est l'avantage de la fonction publique. Je changeai de poste aussi souvent car, à chaque fois, un élément déclencheur apparaissait et mon hypersensibilité, entre autres, m’empêchait de relativiser. Seule une expérience s'est bien finie. Pour les autres, c’était des échecs.

Aujourd'hui, je vais passer en Congé Longue Durée. Il y a des offres d'emploi internes aux catégories A de la fonction publique qui pourraient tout à fait me convenir mais je ne postule pas. Cela me déchire le cœur mais j'ai peur actuellement que tout recommence comme à chaque fois. Je vais encore me soigner mais je ne vois pas le bout du tunnel professionnel. Je suis aujourd'hui ultra négative : je ne me vois sur aucun poste, mes anciens métiers resurgissent et mes angoisses me bouffent. Je suis comme Kiwi en "conflit" avec le monde du travail.

Néanmoins, j’espère sincèrement que vous arriverez toutes 2 une bonne reconversion, nous sommes tous différents.

Bonne journée à tous
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poine
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MessagePosté le: Mar 2 Fév 2016 - 16:42    Sujet du message: travail : impossibilité ? Répondre en citant

elovin a écrit:
Cela me déchire le cœur mais j'ai peur actuellement que tout recommence comme à chaque fois. Je vais encore me soigner mais je ne vois pas le bout du tunnel professionnel. Je suis aujourd'hui ultra négative : je ne me vois sur aucun poste, mes anciens métiers resurgissent et mes angoisses me bouffent. Je suis comme Kiwi en "conflit" avec le monde du travail.

Bonjour Elovin,

D'abord bravo quel courage et quelle lucidité ! Aujourd'hui je ne me sens pas très bien dans ma peau de prof, je suis en arrêt depuis quelques jours, et beaucoup de choses me prouvent que ce n'est pas du simple stress : je somatise parce que profondément ça me gave d'enseigner des trucs débiles à des adolescents que je ne sais pas par quel bout prendre.

Mais quand je vois par quoi tu es passée, je me dis que j'ai une chance folle ! J'espère vraiment que tu vas te sentir moins seule en fréquentant ce forum. Moi c'est ma première réponse, et quand je vois les souffrances exprimées ici, c'est vraiment la volonté de se serrer les coudes qui me saisit.

J'aime spécialement le topic : « aujourd'hui je suis arrivé à... »

Face à un ennemi impitoyable, il est bon de sentir une présence amicale et sincère. Merci Elovin, tu n'es pas seule.
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