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accepter la maladie

 
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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Mar 8 Mar 2016 - 16:08    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour à tous,

Je ne me suis pas connecté depuis 6 ans. J'ai relu mes messages avec ces questionnements. On peut dire, que depuis, il y a eu des changements.
Je suis en arrêt maladie actuellement, depuis plus de trois mois.
Il se trouve que depuis plus d'un mois, je ne cesse de pleurer tout les jours et plusieurs fois par jour. C'est très fatiguant, épuisant.
J'ai pris la décision de revoir un psychothérapeute (après en avoir vu plus d'un!)pour me permettre de comprendre et de m'en sortir.
D'après ce psy, je n'accepte pas cette maladie. Je lutte en permanence contre moi même. Alors je lui ai dit "mais, aidez moi! donnez moi les clefs
pour que je l'accepte".
Je ne sais toujours pas comment faire pour l'accepter.
Pouvez vous m'aider.

Merci bien à vous
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girl anachronism
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Mar 8 Mar 2016 - 17:09    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour Violette (joli pseudo Razz )

Souffrir de troubles bipolaires, ce n'est pas facile à accepter car cette maladie est un éternel recommencement. Hormis pour ceux qui auront dans leur vie peu de cycles, les autres devront faire face à des rechutes, plus ou moins sévères, tout au long de leur vie.
C'est quelque chose qui est extrêmement pesant je trouve, car on se bat en sachant que même stabilisé, ça peut recommencer encore et encore et encore, avec ou sans traitement d'ailleurs.

Les traitements permettent de rallonger les périodes de stabilité, de prévenir les rechutes en faisant office de tampon avec les événements extérieurs auxquels nous sommes si vulnérables. Mais malheureusement, le traitement seul ne fait pas tout et nous sommes autant nos meilleurs alliés que nos pires ennemis quand il s'agit de nous fragiliser avec nos démons intérieurs.
C'est en ça que la psychothérapie peut nous aider: à être plus apaisés avec nous-mêmes, avec nos proches,... Les conflits intérieurs nourrissent le mal-être, qui lui-même nourrit la maladie. Et puis il y a aussi toute la gestion de la maladie à apprendre pour connaître ses propres vulnérabilités et limites... et les faire respecter par les autres !

Pour en revenir à l'acceptation de la maladie, c'est quelque chose qui est très fluctuant je pense. Il y a des périodes où on l'accepte mieux et des périodes où l'on est en colère ou effondré. Au fil du temps, on finit par avoir de moins en moins de colère et de désespoir pour cette maladie. On finit par vivre avec, avec sagesse (ou résignation ?). Comme le disait Mépine dans un autre post récemment, on accepte d'être dans le creux de la vague, on fait ce qu'on peut pour aller mieux, on fait le gros dos.

Ce qui nous désespère, c'est aussi de penser quand on doit faire face à de grosses rechutes, que notre maladie s'aggrave et qu'il n'y aura pas de mieux. Dans cette maladie, tout est possible, y compris le meilleur. Pendant des années, j'ai eu des fluctuations incessantes et rebelles aux traitements et puis en fin de compte, ça s'est calmé. Sincèrement, je n'ai jamais pensé que ça puisse s'arranger un jour et finalement ça s'est arrangé. Pourquoi, je n'en sais rien !
Peut-être que ça ne durera pas. J'essaie d'accepter cette éventualité aussi.

Garde espoir. Tu traverses une période pénible et épuisante mais ça ne présage en rien de l'évolution de ta maladie. Quand je suis face à des rechutes ou à des embûches, j'essaie de penser très vite à l'après. Une fois l'embûche ou la rechute passés, on en ressort affaiblis, certes, mais aussi plus fort d'une expérience qui ne nous a pas mis à terre.

Si tu es en maladie, c'est que tu en as besoin pour te ressourcer. Prends ce temps pour toi sans culpabilité.
Prends soin de toi
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Parabellum
Bipote Turquoise

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Messages: 150

MessagePosté le: Mar 8 Mar 2016 - 19:11    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour,
revoir un psy va te permettre de lâcher un peu tout ce que tu as dans tes pensées actuelles, cela va créer un espace de paroles, si tu trouves un bon interlocuteur (si on peut dire) tu te sentiras libérer petit à petit, cela prendras plus ou moins de temps mais au final le transfert que tu vas créer va te décharger en quelques sortes,, moi je vois cela comme cela. Après tout n'est pas si simple, car nous sommes bipolaires donc malade, et le problème comme dit girlanachronism c'est que ce sont des cycles en éternels recommencements, c'est vrai que c'est très dure de revenir au point de départ, même stabilisé (ce que je pense être) il y a des penchant vers les bas ou le haut qui arrivent sans prévenir et qu'il faut maitriser par l'apprentissage de nous mêmes. Je ne sais pas si ça peut te rassurer mais nous sommes tous dans ton cas, nous sommes sur le fil du rasoir.
bon courage
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violette
Bipote Emeraude

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Messages: 43

MessagePosté le: Mar 8 Mar 2016 - 19:50    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Merci bien à vous pour votre soutien.
Je suis si triste, je pleurs tous les jours plusieurs fois par jour. Je sais que mon histoire familiale fait que je suis ce que je suis aujourd'hui. Mon psy, je le rencontre une fois par semaine. Mais ca bouscule tellement de choses, des habitudes prisent, qui ne sont pas forcement les meilleurs. ca fait plus de 20 ans que l'on m'a diagnostiqué bipolaire. Traitements, psychothérapie, psychiatre, je connais bien. Je pense passer en invalidité, au travail, je pleurs tout le temps.
J'ai l'impression d'avoir ma place nul part. Oui, je suis au creux de la vague. Je n'arrive pas a accepter.
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mepine
Bipote Diamant

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MessagePosté le: Mar 8 Mar 2016 - 20:59    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Salut violette,


Quelquefois, il faut descendre très bas pour pouvoir remonter ensuite. On touche le fond, et d'une poussée on va vers le haut. On ne va pas peut-être immédiatement retrouver la surface, mais au moins on a entamé la démarche. On redevient acteur de sa vie. 


Lutter contre la maladie ne sert à rien. On ne peut pas lutter contre soi-même. Il faut lutter avec, et pour cela accepter le trouble bipolaire. C'est en effet une forme de résignation - on ne sera jamais celle qu'on aurait été sans cette maladie - mais c'est une résignation positive : on s'accepte telle que l'on est. 


Et alors, on peut commencer à chercher des solutions. Traitements, psychothérapie... Tous les moyens sont bons pour s'en sortir. Apprendre à s'écouter. 


Pour moi, c'est cela l'acceptation. Et oui, il y a et aura sans doute des rechutes. Mais comme on sait comment cela va se passer, «on fait le gros dos».


Alors courage! Si tu entames ces démarches, c'est que tu es prête à avancer!
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MessagePosté le: Mar 8 Mar 2016 - 20:59    Sujet du message: Publicité

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violette
Bipote Emeraude

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Inscrit le: 17 Avr 2010
Messages: 43

MessagePosté le: Mar 8 Mar 2016 - 22:44    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Merci bien Mepine, je crois que tu as touché des points extrêmement sensibles . Je pleurs rien qu'a te lire , mais c'est une bonne chose car j'espère être sur le chemin de l'acceptation.
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fontaine
Bipote Diamant

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MessagePosté le: Mer 9 Mar 2016 - 09:05    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

bonjour tout le monde
je suis toujours époustouflée de vous lire, il y a tant de sagesse.
moi, je ne peux me mobiliser que dans des textes courts
pour ma part, je crois que la vie est fragile, nos vies particulièrement. Nous pouvons très facilement empirer notre état. Il faut en être conscient et donc adopter toutes les solutions, petites ou grandes qui nous aident. Dans cette optique, faire avec, sans s'appesantir sur le pourquoi des choses, l'injustice de la vie. Bref, en se torturant le moins possible.
bonne journée !
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Luciole
Bipote Diamant

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Messages: 4 006

MessagePosté le: Ven 11 Mar 2016 - 17:35    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour Violette,

Je voulais rajouter un petit quelque chose : concernant ton travail, il serait sûrement plus sage d'attendre de sortir de ton état actuel avant de prendre une décision irréversible, non ?

Bonne soirée,

Luciole
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violette
Bipote Emeraude

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Messages: 43

MessagePosté le: Sam 12 Mar 2016 - 15:18    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour et merci pour vos témoignages. Aujourd'hui encore, je me réveille en pleurant. C'est très douloureux à l'intérieur comme à l'extérieur, j'ai mal au tripes, mal aux yeux. Ces larmes me nourrissent. Je mange très peu (moi qui aime manger habituellement!), je me force à me nourrir un peu. Je me sens faible, vulnérable.
L'année dernière, je suis resté en clinique durant 3 mois. c'est là bas, que j'ai su que j'étais de type 2 et demi. Ah oui! j'ai compris certaines choses. Après une convalescence, j'ai repris mon travail à mi temps thérapeutique. Meme avec cet allègement de durée de travail, c'était trop dur! (et pourtant, j'ai tenu 20 ans en travaillant à temps complet). J'envisage l'invalidité. J'en peux plus, je suis si fatiguée psychologiquement que physiquement. Je ne fais rien de mes journées. J'ai envie de rien. Maman me conseille de faire qlqe chose pour occuper mes doigts, ma pensée. Je n'y arrive pas. Tout est si difficile!
Mon concubin, est si près de moi. Il m écoute, me rassure, est dans l'empathie. il me sert fort dans ses bras lorsque je me lève le matin lorsqu'il est là.
Mais voilà, durant 12 ans tous les deux (depuis le début de notre relation) nous avions chacun notre travers. Moi, l'alcool. Lui, le cannabis. Depuis, j'ai beaucoup ralenti ma consommation d'alcool. Par contre le cannabis a été le compensatoire de l'alcool que je ne buvais pas.
Puis, il y a une semaine, j'ai décidé de ne plus fumer de cannabis, de ne plus boire d'alcool. Je m'y tiens car je sais très bien que c'est encore plus néfaste pour nous les bipolaires. Est ce pour cela que je me sens descendre encore plus bas? J'ai très peur de perdre David (mon concubin) avec cette thérapie. Je ne veux plus fumer, boire. Par contre David ne tient pas a arreter. J'ai vraiment peur que nous soyons plus sur la même longueur d'ondes. Depuis mon divorce avec mon ex époux, j'ai toujours dit que je finirai ma vie toute seule. Si ca continue, cela sera le cas. Car David à un seuil d'acceptation (comme tout le monde) il doit se protéger aussi. j'ai tellement peur. Aidez moi s'il vous plaît!
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mepine
Bipote Diamant

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MessagePosté le: Dim 13 Mar 2016 - 01:21    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Salut violette,


Tu es dans une période de dépression sévère, et ce n'est pas le moment de te poser trop de questions sur ta vie. Il faut d'abord te rétablir, et ensuite réfléchir à ton avenir professionnel et personnel.


Tu as bien fait d'arrêter ta consommation de cannabis. Le fait que ton compagnon fume ne doit pas entrer en ligne de compte. Si de son côté, il n'est pas malade, cette substance n'a pas le même effet sur lui que sur toi, pour qui elle est néfaste.


Profite de cette empathie qu'il te procure. C'est important d'avoir quelqu'un pour t'épauler.


Accroche-toi en attendant les jours meilleurs.
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MessagePosté le: Dim 13 Mar 2016 - 01:21    Sujet du message: Publicité

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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Dim 13 Mar 2016 - 10:47    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Merci encore Mépine. J'ai bien conscience de la chance d'avoir David à mes cotés. Ce matin, levé tot, pas de pleurs!! comme c'est agréable de ne pas se sentir étouffée par ces larmes!! il fait beau mais froid. Je vais essayer de profiter de cette journée. Cela fait une semaine que je n'ai pas bu une goutte d'alcool et fumé du cannabis! je suis contente. Cela ne veut pas dire que c'est gagné, mais c'est un premier pas.
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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Dim 13 Mar 2016 - 15:31    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

J'ai une question pour vous. Est ce que l'on nait Bipolaire? ou est ce que ce sont les éventements de la vie qui fait que nous le devenons?
Merci bien à vous
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girl anachronism
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Dim 13 Mar 2016 - 16:24    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour Violette,

Pour devenir bipolaire, il faut au préalable une vulnérabilité génétique (ancêtres ayant eu des dépressions ou ayant été eux-mêmes bipolaires) et ensuite avoir des éléments déclencheurs.
Certaines personnes ont une vulnérabilité génétique mais n'exprimeront pas la maladie, peut-être grâce à leur caractère, à une meilleure gestion des aléas de la vie, à la chance, ...

Chez certaines personnes, la composante génétique est très forte: la maladie devait finir par s'exprimer. Chez d'autres, l'environnement a eu un impact très fort et a favorisé l'expression de la maladie.

Ma réponse ne répond pas à ta question de façon tranchée car je ne pense pas qu'il y ait 1 réponse possible. Il y a toujours un mélange d'hérédité et d'environnement, dans quelle proportion, ça, ça dépend de chacun.

Bon après midi
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girl anachronism
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Dim 13 Mar 2016 - 16:32    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Exemples

Si tes deux parents sont bipolaires, que tes grands-parents sont dépressifs, que tu as des suicides dans l'arbre généalogique... je crois qu'avec tous les efforts du monde, ce sera dur de contrer une hérédité "lourde".

Inversement, l'hérédité peut avoir un impact plus léger mais si tu as été victime de maltraitance, que tu as beaucoup d'embûches traumatisantes, tu te fragilises pas mal et risques fort de devenir bipolaire.

Bon, c'est schématique mais ça résume les deux cas où la bipolarité est inévitable ou presque. Malheureusement, les cas où l'on se dira toujours "peut-être que j'aurais pu ne pas être bipolaire" existent aussi. Sont-ils nombreux ? Il faudrait faire un sondage. Pour ma part, la part de l'environnement est très forte.
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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Dim 13 Mar 2016 - 18:20    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Merci bien pour ta réponse. JE pensais pouvoir faire des choses aujourd'hui. Mais non rien. Je pleurs....
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MessagePosté le: Dim 13 Mar 2016 - 18:20    Sujet du message: Publicité

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girl anachronism
Bipote Saphir

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MessagePosté le: Dim 13 Mar 2016 - 19:56    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

C'est terriblement frustrant de ne pas arriver à faire ce que l'on a prévu mais en dépression, il faut malheureusement revoir ses objectifs à la baisse avec des buts facilement atteignables (par exemple: se préparer un repas équilibré, faire son lit,...).
Il vaut mieux un tout petit objectif atteint, plutôt que des déceptions.

Je suis aussi à bout de nerfs, mais je n'arrive pas à pleurer. ça reste bloqué, ce n'est pas forcément mieux (bonjour la cocotte-minute !).
Mais dans ton cas, ça semble durer depuis longtemps. Je ne pense pas que ce soit tenable sans une prise en charge adéquate.
Qu'en dit ton psy ? Est-ce qu'une hospitalisation ne te serait pas bénéfique ? Cela te soulagerait des contraintes du quotidien et tu pourrais te remettre en forme.
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fontaine
Bipote Diamant

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MessagePosté le: Lun 14 Mar 2016 - 17:43    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

bonjour violette
souffrant d'une dépendance alcoolique, je trouve magnifique que tu puisses arrêter de toi même comme cela, moi j'en suis incapable, je me maitrise juste sur les dosages.
c'est déjà un super point positif
ton ami n'a peu être pas les mêmes relations de dépendance ou de mal être pour arrêter.
de toute façon c'est un exercice difficile qui ne peut engager que soit même. si tu arrives a être sobre, alors qu'il consomme, je ne pense pas qu'il y ait de problème. il sautera le pas peut être plus tard. tant que vous êtes ensemble, inutile de se torturer en essayant de deviner le futur.
je voudrais dire plus, mais comme tout les bipolaire, je connais bien la dépression.il faut garder confiance, c'est dans ces moments que l'on peut trouver de nouvelles clés pour aborder l'avenir. pour moi le travail en art thérapie a été très important.
il faut garder confiance, en plus, c'est certain, on va vers le printemps!
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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Lun 14 Mar 2016 - 19:46    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Merci à vous. Ca fait du bien de pouvoir vous lire. pour te répondre girl anachronism, c'est David qui s'inquiète et me propose l'hospitalisation. Le psy, je l'ai vu aujourd'hui. J'ai encore compris des choses sur moi, mes pleurs, ma tristesse... Cela m'aide à mieux comprendre les choses. Je suis sortie de là soulagée. En fait, étant déjà allée en clinique l'année dernière (3 mois) je connais un peu le milieu et je suis désolée de dire qu'avec du recul c'est une "pompe à fric". En trois mois, j'ai vu le psy que 2 fois. Je devais bénéficier de la thalassothérapie. Liste d'attente trop longue. Des personnes se sont retrouvées à devoir payer une facture exorbitante. Ils ont dû partir du jour au lendemain. Je préfère payer un psychothérapeute, le voir une fois par semaine. Je n'ai plus mes enfants à la maison, ils sont grands et sont parti faire leur vie. Mes contraintes en ce moment c'est, me lever, me laver, m'alimenter. J'ai perdu 5 kg en 2 semaines. Je me force à manger un peu, ce que j'aime. Je cherche à aller trop vite, me dit ma psy, pour vivre correctement avec cette maladie. C'est un petit pas par petit pas. Je vais tenir compte de cela et vais y aller à mon rythme, doucement. Je vous remercie encore pour l'attention que vous portez à mes messages. A très vite.
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girl anachronism
Bipote Saphir

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Messages: 1 126

MessagePosté le: Lun 14 Mar 2016 - 20:45    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

2 visites du psy en 3 mois, mais c'est incroyable ! Je comprends que tu sois dégoûtée des hospitalisations.
Je me suis rendue compte que tout était très, très long dans cette maladie. Il faut être extrêmement patient, en particulier quand on semble régresser.
Parfois, il y a des moments où rien ne va, où tout semble être contre nous, mais malgré tout, on finit par progresser.

Un psy avait dit lors d'une séance d'information sur les traitements, que l'on ne sortait pas de la dépression de façon linéaire. Il avait dessiné un chemin fait de plateau, de reculs, d'avancée,... ce que je dis n'est peut-être pas parlant. Quand j'ai l'impression que je régresse ou que je stagne, je me remémore ce chemin et me dis que malgré les détours, on finit par avancer.

En tout cas, c'est super que tu te sentes allégée d'avoir pu vider ton sac. ça fait du bien de se délester d'un peu de nos fardeaux de temps en temps.
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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Lun 14 Mar 2016 - 22:23    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

je pense comprendre ce que tu veux dire. Un pas en avant 2 pas en arrière. Résultat, un pas en avant. Ce soir, j'ai mangé avec appétit. On verra bien demain, car demain est un autre jour.
j'ai été dépendante à l'alcool durant 10 ans. J'ai pris du baclofène et avec beaucoup de motivation j'ai réussi a maitriser ma consommation. Puis est arrivé le jour ou j ai eu envie de tout arreter, cannabis et alcool. Bon, je sais que ce n'est pas gagné, mais c'est déjà ca. Une semaine sans alcool et cannabis!!! pour moi c'est déjà bien.
fontaine, j'en ai eu assez de me voir trembler le matin, des diarrhées lorsque je prenais le train le matin et qu'il n'y avait pas de papier, sans parler de mes enfants qui me voyaient comme cela, à m'endormir sur le canapé et ronfler. Oui, j'ai remplacé l'alcool par le cannabis. Je pensais que c'était moins nocif pour moi le cannabis que l'alcool. Je ne souhaite à personne de vivre cela aussi. Je sais que l'on fait comme on peut avec les moyens que l'on a. L'alcool est tellement destructeur pour le corp et la pensée. Pour moi, cela a été un passage obligé. Mon ex mari, avait appelé la gendarmerie pour me faire arreter car je consommais du cannabis, soit disant pour obtenir la garde des enfants. Aux yeux de la loi, le cannabis est interdit. Par contre l'alcool NON. Voilà comment j'en suis arrivée a boire et boire encore. A l'époque, je n étais pas encore diagnostiquée Bipolaire. J'étais mal, mal en moi. Voilà pour l'histoire. Je te souhaite comme moi, dire un jour ca suffit, je me détruis. Je te comprends très bien. Je me répète, on fait comme on peut et avec ce que l'on a. Pour finir, j'ai eu la garde des enfants. 3 ans après, ce sont mes enfants qui m'ont demandé de vivre avec leur papa. J'ai accepté, avec beaucoup de souffrance. Au bout de 8 mois, le plus jeune m'a supplié de venir le chercher. Il a fait une année scolaire catastrophique. Le plus grand, est resté avec son papa. Et un beau jour, le papa m'a ramené le grand en me disant qu'il ne pouvait plus s'en chargé. Enfin, tout cela est derrière moi maintenant. µJe ne sais pas pourquoi je raconte tout cela mais ca fait du bien. Je vous dis à bientot et bonne soirée.
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MessagePosté le: Lun 14 Mar 2016 - 22:23    Sujet du message: Publicité

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vivi28
Bipote Emeraude

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Inscrit le: 06 Jan 2016
Messages: 42

MessagePosté le: Mar 15 Mar 2016 - 09:03    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

bonjour Violette,
ton histoire est touchante comme celle de nous tous ici! mais tu peux dire tout ce que tu as sur le coeur,
ici on ne te jugera pas! c'est même courageux de dévoiler ses fragilités et ses travers!
à bientôt,
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violette
Bipote Emeraude

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Messages: 43

MessagePosté le: Mer 16 Mar 2016 - 16:41    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour à tous, couchée 22h30 levée 12h30. Depuis que je ne consomme pas de cannabis et alcool , je rêve. Ca ne m'était plus arrivée depuis très longtemps.
J'ai le désire de vous raconter mon histoire.
Mes parents sont pieds noirs. Ils ont du partir du jour au lendemain a cause de la guerre d'Algérie. ils se sont mariés avant de partir (la maman de ma maman tenait a ce qu'ils se marient avant de partir). Ils sont arrivés en France, ont cherchés du travail. ILs ont décidés d'avoir des enfants. Une première fille est née. Elle ne prénome X. 3 jours après elle décède. Mon père a du s'occuper des démarches seul. Maman étant à l hopital. 2 après, ils ont eu un garçon. Cet enfant, était toujours malade, tousse beaucoup, diarrhées, pleurs tout le temps. 2 ans et demie plus tard, je suis arrivée. Ils me donnent le prénom de ma soeur décédée. Résultat, une fille morte, un garçon malade, une autre fille(moi) en bonne santé!!!! Maman m'a raconté qu'ils étaient souvent au chevet de mon frère. Moi, lorsque j'étais sur ma chaise haute je pleurais, je ne faisais pas de bruit, je pleurais en silence. Je me suis balancée dans mon lit jusqu' à l'age de 20 ans. Maman disait " tu ne vas pas continuer à te balancer lorque tu auras un petit ami? Je l'ai appris a l age de 6 ou 7 ans qu'il y avait eu une fille avant mon frère et que je porte son prénom. A l'age de 8 ans mes parents m'ont fait savoir qu'ils n'étaient pas immortels (d'après mon psy, on ne parle pas de ca a un enfant de cet age). Je me souviens que, lorsqu'ils parlaient de leur départ (mort), je courrais dans ma chambre en pleurant, je ne voulais pas les entendre. Maman m'a dit un jour avec ses mots "toi, tu ne devais pas être de ce monde" ils désiraient 2 enfants. Je suis la remplaçante de cette fille décédée. j'ai grandi avec ca. Mon frère à l'age de l'adolescence, à commencé à consommé du cannabis, puis de la cocaïne, en fin de l’héroïne. ca a été un passage très difficile pour nous tous. Maman pleurait et appelait au secours! moi je m'enfuyais de la maison, papa était désemparé. Mes parents ont envoyé mon frère dans un centre de désintoxication en Espagne. Moi, j'ai commencé à faire des crises de spasmophilie. Plus tard, mon frère est parti faire son service militaire, et c'est là que nous avons appris qu'il était atteint de mucoviscidose. il y a 4 ans je crois, il a reçu une greffe des poumons. Avec tous les médocs qu'il ingère, ses reins, son foie sont atteints. Entre temps, je me suis mariée et eu 2 garçons. Après la naissance de mes enfants, j'ai commencé à être mal en moi. Je ne comprenais pas ce qu'il arrivait. Je ne me souvenais plus de mon code d'entrée, mon code de carte bleue, le prénom de mes collègues....Mon mari à l'époque, était désemparé, il ne savait pas quoi faire. j'étais souvent en colère, je faisais la tête tout le temps. Un jour mon fils m'a dit " vous n'allez pas divorcer?" et je lui ai fait la promesse de ne jamais le faire. Mon mari ne voulait plus rentrer à la maison. Un jour, j'ai réclamé le divorce ( qu'est ce que j'étais mal d'avoir fait cette promesse à mon fils) pensant que mon mal être venait de cette vie que je vivais avec mon mari. A l'age de 35 ans on m'a diagnostiqué bipolaire. Je suis resté 10 ans (comme beaucoup d'entre nous) sans savoir ce que j'avais. pour le reste, je l'ai déjà écris plus haut.
Bon courage à tous, tenez bon! comme dit mon papa " la vie est une tartine de merde, on en mange tous les jours" puis "lorsqu'il y a un moment de joie, prends le 2 fois"
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Pazkale
Bipote Turquoise

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Inscrit le: 07 Fév 2013
Messages: 267

MessagePosté le: Mer 16 Mar 2016 - 23:13    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonsoir violette
Tu as une histoire douloureuse avec des traumatismes qui ont pu déclencher la bipolarité.
Aujourd'hui tu vas mal mais tu te donnes aussi des objectifs difficiles, plus d'alcool et de canabis. C'est courageux et méritant.
Est ce que ton psy peut t'aider avec des médicaments pour le sevrage ?
Quant à la dépression profonde as tu aussi des anti depresseurs ?
Ta question était de savoir comment accepter la maladie.....je n'ai pas de réponse car je me pose la même question :-(
Je n'arrive pas à faire le deuil de celle que j'ai été......une femme active et positive. Je commence à me stabiliser mais je me sens molle et je trouve la vie insipide et fade avec une certaine nostalogie des périodes maniaques !

Continue à venir nous parler de tes progrès et de tes difficultés, le forum est là pour ça.
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violette
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MessagePosté le: Jeu 17 Mar 2016 - 00:40    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonsoir Pazkale, je suis assez d'accord avec toi,même lorsque ca va, je trouve la vie fade. Contrairement à toi, je n'ai jamais été positive. Je vois toujours le verre a moitié vide. J'étais aussi très active. Il fallait toujours que je fasse quelque chose sinon, je n'étais pas satisfaite. Je me demande si, lorsque j'étais enfant, le fait de ne pas "assurer" à l'école comme au collège, ne vient pas du fait qu’inconsciemment j'étais trop préoccupé par ce début de vie. Qu'en penses tu?et puis je me pose la question suivante :
Mon traitement est le suivant: 2 Effexor 75 matin et soir
1 tegretol 400 matin et soir
1 lamictal 50 matin et soir
1 alprazolam 0.5 matin et soir
D'après mon psychothérapeute c'est un traitement lourd, trop lourd. Je n'ai pas de traitement pour le sevrage. A dire vrai, le cannabis et l'alcool ne me manque pas pour l'instant,(je dis pour l'instant car je sais que ce n'est pas gagné). Aujourd'hui pas de pleurs, j'ai l'impression de laisser le temps passé sans en profiter. Merci bien à bientot.
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Pazkale
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MessagePosté le: Jeu 17 Mar 2016 - 14:50    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour violette
Contente que tu ailles bien ce matin :-)
Tu dis ne pas avoir été positive mais tu as été active dans ta vie et aujourd'hui tu es en phase dépressive sévère. Et tu t'interroges sur ta vie mais que cherches tu dans ton passé ?
pour ton traitement seul un psychiatre connaissant bien la bipolarité pourra l'adapter.
Perso j'ai du changer de psychiatre car la 1ere n'était pas compétente , depuis 2 ans je vois un psychiatre tous les mois pour ajuster mon traitement s'il le faut. Il a fallut essayer plusieurs traitements et dosages pour trouver un équilibre.
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MessagePosté le: Jeu 17 Mar 2016 - 14:50    Sujet du message: Publicité

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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Jeu 17 Mar 2016 - 16:10    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour Pazkale,

Depuis plusieurs mois voir des années, je n'ai plus la "pêche". J'avais grand espoir sur ma vie futur. Finalement, ce qui me préoccupe, c'est que je n'ai pas d'activité, pas de obis, rien. Avant, j'aimais bien courir, plus maintenant. Je m'amusais beaucoup avec mes enfants, plus maintenant, ils sont grands. Je n'aime pas la lecture, l'écriture. Aussi, je me suis fermée envers les autres. Je n'ai plus d'amies(is). Je me sens inintéressante, je ne suis pas cultivée (je ne dis pas cela parceque je suis dans une mauvaise passe, mais je l'ai toujours pensé). Je ne sais pas quoi dire lorsque nous nous trouvons en famille, des collègues...Je me trouve en difficulté. David, mon concubin, me dit souvent "qu'est ce que tu veux faire?" je lui réponds "j'en sais rien", c'est la triste vérité. Il me dit souvent " arrete de te faire du mal" mais c'est vrai! j'ai une très mauvaise estime de moi. Alors, je me dis que peut etre il y a quelque chose dans mon passé qui fait que je suis comme ca. J'en sais rien.
Ce matin, j'étais bien. Maintenant je ne suis plus. Car ca me rend triste de ne pas savoir quoi faire de mes 10 doigts même quand tout va bien. Petite, j'ai eu la chance de pouvoir faire de la danse classique, du piano, des claquettes, de l'athlétisme (j'en oublie, je suis sur). Aujourd'hui, je ne fais plus rien. Croyez moi, lorsque je vous dis que, même lorsque tout va bien il en est ainsi. J'ai appris a tricoter, ca ne m’intéresse plus, ma famille m'a offert un saxophone, j'en fait pas. Pour moi, le temps passe, c'est tout. J 'ai l'impression d'être une petite vieille, assise sur son fauteuil et laisser le temps passer jusqu'au soir. Et voilà, encore une journée passée. J'ai 48 ans, lorsque je me regarde, je me dis, tes comme tes parents finalement. Eux, sont agés, c'est normal, mais pas moi. Je ne sais pas quoi faire, je n'aime rien. Je ne m'aime pas. D'ailleurs, David me dit toujours "comment peux tu m'aimer si tu ne t'aimes pas". Mon psy, m'invite à être créative. pffff créative.
Pour le psychiatre, c'est le deuxième que je vois, 1 fois par moi. Il me reçoit 10 mn et prend 80€. Il me dit" c'est à vous de me dire ce qu'il vous convient" qu'est ce que j'en sais moi, ce qu'il me convient. Enfin, je dis ce que j'ai sur le cœur. Maman ne supporte pas que je dise que je suis nulle, mais je le pense vraiment. A chaque fois que je vois mes parents maintenant, c'est la dépression qui me guette. J'ai peur d'aller les voir. Bon, j’arrête, car je pleurs.
Bon courage à tous et bon après midi.
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Pazkale
Bipote Turquoise

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MessagePosté le: Jeu 17 Mar 2016 - 17:07    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Ma chère violette, il y a beaucoup de souffrance dans tes propos. Mais il me semble qu'il faut faire la différence entre ton état actuel, qui parait être une profonde dépression que tu dois soigner, et ton état que tu dis "normal", qui lui tient plus de ta personnalité.
que tu n'arrives à rien faire en ce moment c'est normal, je sors tout juste d'une forte dépression qui a duré 1 an et 1/2 et je comprends bien ton état actuel (j'ai été hospitalisée 2 mois). Rien envie de faire, pas envie de parler, incapable de concentration etc....
Ton psychiatre doit t'aider par son écoute mais surtout par un traitement médical à te sortir de cette dépression. Il doit te questionner sur ton état, tes idées, ton sommeil, ton alimentation etc....et faire le point sur l'efficacité ou non de ton traitement. S'il ne le fait pas, change encore de psychiatre. le mien je le paye 44€ remboursé par la sécu à 100%, je le vois tous les mois et il me pose toujours des questions sur mon quotidien et je lui parle de ce qui s'est passé pour moi depuis la dernière visite ( sommeil, émotions etc...) et il adapte mon traitement en conséquence.

Quant au regard que tu as sur toi, c'est sur que tu es très dure envers toi même mais ton histoire est si douloureuse, tu nous parles de tes parents qui pensent que tu es la remplaçante illégitime de leur 1ere fille décédée. Comment avoir de l'estime de soi avec de tels propos avec lesquels tu as grandi !!

En même temps tu es "aimable" ( qui peut être aimée) car tu as un compagnon depuis 12 ans je crois, donc tu as des qualités, non ?!

Tu dis aussi être bipolaire depuis 20 ans, as tu réussi à te stabiliser avec un bon traitement ?
ta dépression actuelle est elle une rechute ou y a t'il eu un élément déclencheur ?

j'espère ne pas être trop indiscrète
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violette
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MessagePosté le: Jeu 17 Mar 2016 - 17:54    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Merci Pazkale pour ton aide. A dire vrai, je t'attendais. Non tu n'es pas indiscrète. Oui, je pense faire la part des choses entre la dépression et ma personnalité.
L'année dernière j'ai été hospitalisé 3 mois. Je n'en pouvais déjà plus. Je pleurais à longueur de temps. A ce moment là, il y avait eu un élément déclencheur. Mes enfants se sont battus (24 et 22 ans) ca m'a déchiré. Après l'hospitalisation, je suis resté à la maison 2 mois, puis repris mon travail à mi temps thérapeutique. Ca a été dur de reprendre. J'ai réussi à tenir jusqu'en Janvier. Fin Janvier, je ne tenais plus. Suis en arrêt depuis. Je me suis aperçue, que tous les 3 mois j'étais en maladie. Puis reprise du travail, pour être encore arreté. Je lutte, lutte beaucoup. Voilà pourquoi le thème du premier message "accepter la maladie"*. Je ne l'ai pas accepté, je ne l'accepte pas encore. Mon corps, lui me dit "STOP". Tout bien réfléchi, je pense que la dépression n'a jamais été réellement soignée. Je suis debout, mais pas là. Mon concubin est éducateur pour des adultes handicapés physique et/ou psychologique. Il doit y trouver son compte d'être avec moi. une handicapée.
J'ai toujours lutté à contre courant, et non lutter pour. Oui, je suis dur avec moi même car c'est ce que je pense vraiment.
Ma psychothérapeute, m' a dit ne pas avoir été rassuré lorsque j'étais petite. Surement, vu la place que prenait mon frère, d'un autre coté comment mes parents pouvaient ils faire?
Merci Pazkale pour ton attention.
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Pazkale
Bipote Turquoise

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MessagePosté le: Jeu 17 Mar 2016 - 18:10    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Visiblement tu n'est pas en état de travailler . il faut que tu sortes de ta dépression et ça peut être long. il faut accepter d être mal et attendre que ça aille mieux, petit à petit.

C est terrible ce que tu dis sur ton conjoint, qu'il est avec toi car tu es "handicapée" !!
Tu as une piètre idée sur toi !
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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Ven 18 Mar 2016 - 13:49    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour à tous. Hier après midi des pleurs. C'est déjà une bonne chose, je n'ai pas pleuré le matin. Ce matin, je me lève aussi sans pleurs. c'est déjà ca.
Je dois absolument travailler sur l'estime de soi. Je me rends compte, à me relire, et je le pense, être très ou trop dur avec moi même.
Je n'accepte pas cette maladie, je n'en sors pas.
Mon fils, le pus grand, est là ce we. Le plus jeune, me ressemble beaucoup (de mon coté) , je n'arrive pas a parler avec lui de cette maladie. JE sais qu'il a peur d'être comme moi. Je lui ai demandé de faire les tests, il ne veut pas. Je peux en parler avec mon grand, mes craintes, mes peurs, mes progrès, mes rechutes, dépressions. il est là et me soutien. Mon plus jeune, est consommateur de cannabis. Il y a 3 ans, je crois, il a fait un épisode psychotique. Je n'ai jamais su communiquer avec mes enfants. David, là aussi, à communiqué avec eux.
Je vous souhaite plein de courages à tous. Une bonne journée.
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MessagePosté le: Ven 18 Mar 2016 - 13:49    Sujet du message: Publicité

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Pazkale
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MessagePosté le: Ven 18 Mar 2016 - 13:59    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour violette
Tu dis ne pas savoir parler à tes enfants et en même temps tu dis que tu parles bien avec ton fils aîné. C'est contradictoire ;-)
Dans tes écrits tu te rabaisse mais les faits montrent que tu es méritante.
Et parler de son mal être et de la maladie est très difficile et tant mieux si ton fils t'ecoute car c'est pas facile à entendre pour un enfant.
Passe un bon weekend en famille
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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Ven 18 Mar 2016 - 15:21    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Merci Pazkale pour tout ca. Je n'ai pas pu faire autrement que d'en parler de cette maladie. Mes enfants, ne me reconnaissaient pas. J'étais quelqu'un d'autre lorsque tout c'est déclenché. Je n'arrive pas à accepter. La femme que j'étais n'est plus. C'est ca qu'il faut que j'accepte. Active, je ne suis plus. J'ai peur de tout en ce moment.
La dépression, je pense ne pas avoir été soigné. j'ai toujours voulu remettre le pied à l'étrier (travail). Maintenant, je sais que ce n'est pas le plus important. Le plus important c'est que je me sente bien dans mes baskets. Le travail, ca passe après. Je prendrais le temps qu'il faut cette fois. 1 ans, 2 ans, j'en sais rien. Maintenant, je veux me sortir de la dépression, qui je pense, n'a jamais été soignée. Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir ainsi jusqu'a ce jour. Je veux baisser les boucliers. Etre à nue, pour comprendre et me soigner. Mon amie d'enfance, qui, ne prend pas souvent de mes nouvelles, (je pense qu'elle ne sait pas quoi faire) m'a dit " comment tu peux dire que tu sois nulle, tu as toujours été là pour moi" effectivement, je l'ai aidé à des moments difficiles de sa vie, ca me parait normale d'aider ce que l'on aime. Enfant, elle était très vulnérable, timide, certains ce moquaient d'elle, je la défendais. je l'ai prise sous mon aile. On a fait les 400 coups ensemble. A ce jour, l'élève à dépassé le maitre, me dit elle. Les roles se sont inversés. C'est moi qui suis vulnérable, elle n'est plus timide du tout, dit ce qu'elle pense tout haut. En fait, j'ai mal, mal de ne pas l'avoir au téléphone tous les jours, comme j'ai pu le faire lorsqu'elle avait besoin de moi dans ses moments difficiles. Mais c'est comme ca. Bon, j'arrete là. Je suis triste. Je vais essayer de faire les courriers que je devais faire depuis plusieurs jours.
Merci encore pour votre soutien et de me permettre d'y voir un peu plus claire.
A très bientot.
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Pazkale
Bipote Turquoise

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MessagePosté le: Ven 18 Mar 2016 - 17:35    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

violette, peut être que ton amie ne sait tout simplement ni comment t'aider, ni quoi te dire....alors souvent il y a l'évitement des proches.
et tu vois, encore un fait qui prouve que tu es quelqu'un de bien et c'est ton amie qui le dit ;-)

Tout comme toi, lors de ma longue dépression d'un an 1/2, j'avais peur de tout, même ouvrir ma boite aux lettres me terrorisait !!!
Pour l'instant pense à te soigner, revois ton traitement avec le psychiatre s'il le faut.

passe un bon weekend avec ton fils ;-)
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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Ven 18 Mar 2016 - 21:47    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Merci encore Pazkale. Effectivement, je ne me vois pas comme qlq'un de bien. les personnes qui m'entourent me le dise, mais il faut croire que je ne veux pas les entendre. Je suis sortie avec mon fils faire qlq courses. Ca fait du bien de respirer l'air frais. Les gens me font peur aussi.
Je suis bien décidée à me soigner. Je veux sortir de cette spirale infernale. Je prendrais le temps qu'il faut pour cela.
Je suis contente car le cannabis et l'alcool ne me manquent toujours pas. David fume à l'extérieur pour ne pas me tenter. Nous avions l'habitude de prendre l'apéritif le vendredi soir, samedi, dimanche. Et voilà qu'aujourd'hui j'ai oublié d'en prendre pour lui. Je pense que c'est un bon signe pour moi, car Vendredi étant là, je n'y ai pas pensé.
J'ai contacté mon amie d'enfance par sms. Je lui ai expliqué mon isolement, les conséquences de cette maladie. Elle comprend très bien et m'invite à la contacter par téléphone dès que j'en ressens le besoin. Ca ne va pas être facile. Je tiens aussi à la protéger, je ne peux pas tout lui dire, je ne voudrais pas qu'elle s'enfonce avec moi. C'est peut être idiot ce que j'écris, il n'y a seulement mon psy qui peut tout savoir, à mon sens.
Je vous souhaite à tous de passer un bonne soirée et un bon we.
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Pazkale
Bipote Turquoise

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MessagePosté le: Ven 18 Mar 2016 - 22:02    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bravo pour l'oubli de l'apero Okay
Bien sur que c'est difficile de tout dire à qu'un proche mais vider ton sac te fera du bien. Tu peux dire à ton amie de te dire si c'est trop lourd pour elle.
C'est super aussi si ton compagnon respecte ton envie d'arrêter de fumer et boire, ça va t'aider. Et sûrement qu'au niveau santé l'arrêt va te faire sentir mieux.
Passe un bon weekend.
Bises Pascale
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violette
Bipote Emeraude

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MessagePosté le: Sam 19 Mar 2016 - 19:58    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bon we a toi aussi et merci encore pour ces encouragements
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violette
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MessagePosté le: Lun 21 Mar 2016 - 12:13    Sujet du message: accepter la maladie Répondre en citant

Bonjour à tous,

J'ai eu la visite de mon grand garçon ce WE, j'étais très contente de le voir et à la fois déçue de ne pas être en forme pour le recevoir. j'étais encore une fois en pleurs, il m'a pris dans ces bras et avons fait un gros câlin. Comme ca fait du bien de se sentir câlinée par son fils de 25 ans. Samedi après midi, je suis allée à une manifestation au travail de David "le blues autour du zinc". Je me suis sentie bien d'être en présence de ces personnes handicapées. Certains sont très attachant trisomiques (entre autre) j'ai eu droit aussi à de gros câlins. J'ai déjà eu l'occasion pour les fêtes de fin d'année (plusieurs fois), par exemple, de participer à ces manifestations. Une fois rentrée à la maison, j'étais très fatiguée, cela m'a épuisée. Dimanche, par contre, les angoisses, les peurs m'ont accompagnées toute la journée. Depuis l'arret du cannabis et l'alcool, Je dors très mal et peu. Je rêve, fais des cauchemars. Je constate que j'ai les mains moites, je transpire beaucoup. A vrai dire, dans mes souvenirs d'enfant, j'ai toujours eu les mains moites. J'ai perdu 6 kg en 15 jours, mais je mange de nouveau par petite quantité. Couchée à 0h00 debout 7h, moi qui dormait 10 à 12h par jour lorsque que j'étais à la maison (arret de travail). J'ai fait plein de choses ce matin, courriers, appels téléphonique, m'occuper de mon compte... Je passe de, ne rien faire, à faire plein de choses. Je vois mon psychothérapeute cet après midi. J'ai hate. Hate d'avancer.
Bonne journée à tous et courages!!!!
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